Dans une interview accordée au quotidien Fraternité Matin ce début de semaine, la ministre Anne Ouloto, cadre du RHDP, a fait l’état des lieux de ses relations avec certains cadres de l’opposition ivoirienne, originaires de la région du Cavally dont-elle est la présidente du Conseil régional. La ministre de la Salubrité n’a pas manqué de fustiger le comportement de ces opposants locaux, notamment le maire de la commune de Toulépleu, Denis Kah Zion (Cadre du PDCI-RDA); les ministres Hubert Oulaye et Emile Guirieoulou du FPI, qu’elle accuse de vouloir déstabiliser l’ouest. Ci-dessous, de larges extraits de l’interview de Mme Anne Ouloto.
Anne Ouloto (présidente du Conseil régional du Cavally): « Denis Kah Zion agit selon les instructions du président Henri Konan Bédié »
[ À priori, pour ma part, nous n’avons aucun problème avec qui que ce soit dans la région du Cavally. Nos frères qui sont dans la région et qui sont de l’opposition se comportent ou agissent selon l’humeur de leur hiérarchie politique, ou en fonction de la météo politique.
Quand je prends le cas du département de Toulépleu, le maire qui n’est pas Rhdp, agit selon les instructions du président Henri Konan Bédié, ou selon les positions du Pdci Rda au niveau national. Je considère que dès lors que la réconciliation sera effective entre le président Henri Konan Bédié et le Président Alassane Ouattara, Monsieur Dénis Kah Zion va s’aligner.
Lorsque la réconciliation entre le président Laurent Gbagbo et le Président Ouattara sera consommé, Messieurs Hubert Oulaï et Emile Guiriéoulou nous inviteront à manger ensemble. Nous sommes tous leurs cadets. Pour l’heure, nous n’avons aucun problème avec eux. Nous leur donnons la place qu’ils méritent et nous les respectons. Nous n’avons jamais eu d’écart de langage vis-à-vis d’eux. Mais nous assumons notre leadership politique. C’est nous qui sommes aux affaires dans la région du Cavally en qualité de président de région, de sénateurs, de maires et de députés.
Nous n’avons aucun problème avec eux. Je voudrais me souvenir de mon frère Marcel Gossio, avec qui nous avions d’excellents rapports. Vous nous avez vus à l’occasion de ses obsèques. Nous avons joué les premiers rôles à côté de sa famille, parce qu’on n’aucun problème.
Nous avons pris toute notre place, parce que Marcel Gossio nous le rendait. Il ne passait aucun mois sans chercher à voir sa petite sœur que je suis. Il se déplaçait chez moi et m’invitait chez lui. Nous n’avions aucun problème.
Mon aîné ambassadeur, Voho Sahi qui est aujourd’hui en Algérie, m’envoie des messages régulièrement. J’ai d’excellents rapports avec lui. Il est du Front populaire ivoirien (Fpi), mais il est ambassadeur, nommé par le Président Alassane Ouattara en Algérie.
Il peut en être de même pour les autres. Après c’est une question de tempérament des uns et des autres et de savoir vivre. Sinon, je n’ai aucun problème avec qui que ce soit].