La nouvelle est tombée le vendredi 4 décembre 2020. Laurent Gbagbo a reçu ses passeports de la part de la cheffe de cabinet du ministère des Affaires étrangères et de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique. À l’annonce de la nouvelle, Kouadio Konan Bertin, également connu sous le nom KKB, a démontré sa joie.
Laurent Gbagbo, bientôt de retour ? KKB exprime sa joie
« Le président Laurent Gbagbo a reçu ce jour deux passeports, un ordinaire et un diplomatique, des mains de madame l’ambassadeur Nogozene Bakayoko, chef de Cabinet du ministre des Affaires étrangères, et de Monsieur Abou Dosso, ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire en Belgique. Comme il l’a affirmé lors de sa dernière interview du 29 octobre dernier sur TV5 Monde, il n’a pas à négocier ce qui revient de droit à un citoyen », a annoncé Me Habiba Touré, avocate de Laurent Gbagbo, vendredi 4 décembre 2020.
Le fondateur du FPI (Front populaire ivoirien) a aussi salué « l’acte que viennent de poser les autorités ivoiriennes qui, selon lui, va dans le sens de l’apaisement ». Néanmoins, Laurent Gbagbo qui « s’incline devant la mémoire de tous les morts de la crise pré et postélectorale de 2020 », a tenu à préciser que « l’obtention de son passeport est un épiphénomène ».
Kouadio Konan Bertin n’a pas hésité à laisser exploser sa joie devant la nouvelle. Dans une publication sur sa page Facebook, l’ex-leader de la jeunesse du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) a applaudi cette décision des autorités ivoiriennes. « Je me réjouis en tant qu’Ivoirien, car tel a toujours été mon vœu. Et ce ne sont pas mes allées et venues de La Haye et à Bruxelles qui prouveront le contraire », a écrit le candidat malheureux à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre 2020.
Selon l’avocate de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien « envisage de rentrer en Côte d’Ivoire, au cours du mois de décembre 2020 ». D’ailleurs, précise-t-elle, il « a désigné à cet effet, le ministre Assoa Adou, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), pour approcher les autorités compétentes afin d’organiser son retour dans la quiétude conformément à son statut d’ancien président de la République ».
Arrêté le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo a été transféré à la Cour pénale internationale (CPI) le 29 novembre de la même année. Jugé pour crimes contre l’humanité, il a été acquitté le 15 janvier 2019.