Albert Mabri Toikeusse, le président de l’ UDPCI, a réitéré, jeudi 10 décembre 2020, son soutien à Henri Konan Bédié, après l’ appel au dialogue lancé par ce dernier aux autorités ivoiriennes.
Mabri Toikeusse exhorte Ouattara « à faciliter (le) retour au bercail » de Laurent Gbagbo
« Je renouvelle mon soutien au Président Henri Konan Bédié et l’encourage, à l’instar de Félix Houphouët-Boigny, à toujours donner une chance à la paix », a déclaré le président de l’ UDPCI au chef de file de l’opposition. Il a assuré de son entière disponibilité à accompagner le président du PDCI-RDA « dans sa volonté de créer les conditions d’un dialogue national inclusif dont le seul et unique objectif sera de restaurer ce qui constitue le fondement du vivre-ensemble harmonieux ».
Lors d’un discours à la nation, prononcé mercredi 9 décembre 2020, Bédié annonçait la dissolution du « Conseil national de transition », un organe mis en place, dès le lendemain du scrutin présidentiel controversé du 31 octobre, en vue de contester la réélection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat. «Nous n’avons aucune fierté, aucune gloire à donner à la Côte d’Ivoire cette image que nous présentons aujourd’hui », indique Mabri Toikeusse.
Le président de l’ UDPCI déplore l’absence de dialogue politique qui aurait pu éviter le scénario macabre qui a prévalu dans le pays, avant, pendant et après l’élection. « Je m’incline à nouveau devant la mémoire de tous les morts de cette autre crise électorale et renouvelle ma compassion à toutes les victimes », a-t-il ajouté.
Déclinant sa vision pour une Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée, l’ex-ministre, actuellement recherché par le procureur de la République, pour sédition, affirme que seul « un dialogue franc et sincère » peut sortir la Côte d’ Ivoire de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis août, date de l’annonce de la candidature controversée du président Ouattara. Mabri n’hésite pas à saluer la délivrance, par les autorités ivoiriennes, de ses passeports (diplomatique et ordinaire) à Laurent Gbagbo; un acte important qui augure de son « retour prochain sur la terre de ses ancêtres ».
« Je voudrais appeler les décideurs à faciliter ce retour au bercail ainsi que celui de tous nos autres compatriotes qui sont forcés de vivre loin du pays (…) Je lance une fois encore un appel à l’ensemble de nos partenaires, au monde libre, à la Communauté des Nations éprises de Paix, de Justice et de Démocratie. Aujourd’hui, plus qu’hier, se joue l’avenir pour nous tous. Notre quête de Justice et de Démocratie est aussi un combat pour freiner l’immigration clandestine qui déstructure vos États », a-t-il lancé.