Le BTS (Brevet de technicien supérieur) va être réformé en Côte d’Ivoire afin de faire de ce diplôme un “véritable” vecteur d’accès à l’emploi », a révélé, mercredi 9 décembre, le porte-parole du gouvernement au terme du conseil des ministres.
BTS en Côte d’Ivoire: Un diplôme mi-figue, mi-raisin
Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiemoko Touré, cette réforme sera essentiellement basée sur une étude du bassin d’emplois avec l’appui de la Banque Mondiale, afin de déterminer les filières porteuses d’emplois et les capacités d‘absorption du marché de l’emploi. Ce réaménagement du BTS verra également une mise à jour des curricula, en collaboration avec les représentants des 13 branches professionnelles.
Cette mesure fait suite à une communication relative à l’organisation des Examens du BTS, session 2020, lors du conseil des ministres. Selon le gouvernement, la session 2020 du BTS a enregistré 51 650 candidats inscrits, avec 49 700 présents répartis dans les filières tertiaires et industrielles.
A l’issue des examens, sur la période du 07 au 19 septembre 2020, quelque 26 305 candidats ont été déclarés admissibles, soit un taux d’admissibilité de 52,93% en 2020, contre 73,38% en 2019, soit une régression de 20,45 points, indique le communiqué du Conseil des ministres, repris par l’AIP.
Le Brevet de Technicien Supérieur est un diplôme national d’État de niveau bac+2. Décliné dans près de 200 spécialités des secteurs agricoles, industriels et tertiaires, cette formation post-baccalauréat de deux ans, permet d’être opérationnel dès la sortie de l’école, mais aussi de poursuivre des études avec un bac+3 et même un bac+5.
Dans certaines spécialités comme l’Art et l’Hôtellerie, il est exigé une remise à niveau d’un an avant de démarrer le BTS. A l’inverse, il est parfois possible de passer le diplôme en un an. Sa validation permet d’obtenir 120 crédits ECTS, selon Supmag.ci. Le BTS s’adresse fondamentalement aux étudiants qui veulent obtenir un diplôme reconnu, sans faire de longues études. La tendance actuelle, selon le site éducatif ivoirien, 56% des diplômés optent pour la recherche d’un emploi. Un choix qui se révèle payant car nombre d’entreprises sont en quête de techniciens spécialisés.
Au cours de la formation, les étudiants estiment pouvoir atteindre les niveaux d’habiletés souhaitées. Ils estiment que la formation reçue leur permet d’avoir une idée des exigences du marché de l’emploi. En revanche, on note qu’environ un étudiant sur deux, est susceptible de se prononcer sur les compétences réelles exigées pour l’emploi souhaité.
Cependant de réelles difficultés d’insertion des diplômés de la formation professionnelle et technique, notamment le BTS, liées à un déficit structurel et organisationnel ainsi qu’une inadéquation formation et le besoin réel du marché de travail, existent.