Mabri Toikeusse Albert s’est exilé depuis l’avis de recherche lancé par le procureur de la République contre lui. Et depuis sa cachette, le président de l’UDPCI ne cesse de lancer, via les réseaux sociaux, des appels à ses compagnons de l’opposition.
Mabri Toikeusse : « Seigneur, nous n’avons d’autres secours que Toi »
Mabri Toikeusse Albert a été limogé du gouvernement ivoirien à la suite de ses dissensions avec ses camarades du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à propos de la désignation du candidat du parti présidentiel à l’élection présidentielle d’octobre dernier. Et depuis, le Président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a rejoint les rangs de l’opposition.
Candidat de son parti à la présidentielle 2020, sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel au motif qu’il n’a pu rassembler le taux de parrainage requis pour valider son dossier. Et depuis, le Président du Conseil régional du Tonkpi s’est retrouvé dans la coalition de l’opposition.
Adhérent au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les opposants, Albert Toikeusse Mabri était recherché par la justice ivoirienne. Mais l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a eu plus de chance que Pascal Affi N’Guessan, le président du Conseil régional du Moronou, qui a été interpellé, dans la nuit du 6 au 7 novembre, alors qu’il se rendait à Bongouanou, sa localité d’origine.
Ayant salué, novembre dernier, la rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, Mabri avait appelé, entre autres, à la levée du blocus des résidences de certains leaders de l’opposition, la libération de ceux qui avaient été écroués, ainsi que le retour des exilés politiques. L’appel au dialogue inclusif annoncé par le président du PDCI avait également trouvé sa pleine adhésion.
C’est dans cet état d’esprit que Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri a lancé, ce vendredi 18 juin, ce message sur sa page Facebook : « Seigneur, nous n’avons d’autres secours que Toi, accorde-nous une crainte sincère et fasse que nous te soyons entièrement soumis et reconnaissants. Pieux Djouma à tous. »