Avec l’obtention de ses deux passeports et les assurances, mercredi, du Premier ministre Hamed Bakayoko, le retour de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en Côte d’Ivoire, est plus que jamais plausible.
Tout sur les tractations entre pouvoir et opposition pour le retour de Laurent Gbagbo
« J’ai reçu en audience ce jour les émissaires du président Laurent Gbagbo. Ensemble, nous avons discuté des dispositions pratiques pour son retour en Côte d’Ivoire », a confié mercredi le Premier ministre Hamed Bakayoko, à l’issue d’une rencontre à la Primature avec des émissaires de l’ex-Président ivoirien.
Le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo est plus que jamais d’actualité depuis la fin de la crise électorale qu’a connue le pays entre août et novembre 2020. Un des préalables de l’opposition à l’ouverture du dialogue politique engagé avec le gouvernement, le retour au pays du fondateur du FPI, semble peu à peu trouver un écho favorable auprès des autorités ivoiriennes.
Déjà le 4 décembre 2020, sur instructions du président Alassane Ouattara, le président fondateur du FPI, en liberté conditionnelle à Bruxelles, est entré en possession de ses deux passeports « diplomatique et ordinaire ».
Après réception de ce précieux sésame, l’ex-homme fort d’ Abidjan avait, par le biais de son avocate Me Habiba Touré, instruit la direction de son parti à l’effet d’engager des discussions avec le gouvernement ivoirien en vue d’organiser son retour à Abidjan dans la « quiétude ».
« Sachez que tout évolue bien dans un sens très positif et nous sommes très fiers », a pour sa part rassuré Dr Assoa Adou, à l’issue de la rencontre avec le Premier ministre Hamed Bakayoko.
« Ce fut une très bonne rencontre avec le Premier ministre. Comme vous le savez, le président Laurent Gbagbo m’a chargé de me mettre en contact avec le Gouvernement, donc avec le Premier ministre pour préparer son retour », a déclaré Assoa Adou.
Et de rassurer que la partie gouvernementale est dans de bonnes dispositions pour que les choses évoluent rapidement en faveur du retour de Laurent Gbagbo dans son pays.
« Pour le moment, nous sommes en discussion. Donc, permettez-moi de ne pas aller en profondeur, mais sachez que tout évolue bien, dans un sens très positif et nous en sommes très satisfaits », a-t-il indiqué.
Avant énumérer quelques étapes qui restent à franchir : « Il faut préparer son retour. C’est un ancien président de la République. Il y a des décrets. Il y a une loi qui dit ce qu’il y a à faire et on va tabler là-dessus. Si ce retour ne dépendait que de moi, je le voudrais pour demain », a confié le secrétaire général du Front populaire ivoirien.
Laurent Gbagbo, faut-il le rappeler, vit en liberté conditionnelle à Bruxelles depuis son acquittement le 15 janvier 2020. En attente d’un éventuel procès en appel devant cette juridiction internationale, l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen a vu les conditions assorties à sa libération, être assouplies à la suite d’une décision de la Chambre d’appel, prise le 28 mai 2020.
Son retour en Côte d’Ivoire devrait intervenir peu après les élections législatives dans le pays, prévues le 6 mars prochain.