En Côte d’Ivoire, les partis de l’opposition, notamment le FPI de Pascal Affi N’guessan et le PDCI-RDA d’ Henri Konan Bédié, peinent à s’accorder sur le choix des candidatures communes pour les élections législatives du 06 mars 2021.
Législatives 2021: En rupture avec Bédié, Affi N’guessan va prospecter pour la mise en place d’une nouvelle coalition
C’est officiel. Le FPI d’ Affi N’guessan et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire iront en rangs dispersés aux prochaines élections législatives. Ces deux formations politiques issues de l’opposition ivoirienne, ont manqué, samedi dernier, l’ultime occasion de consolider l’espoir d’aller à l’unisson à ces joutes électorales. Contrairement à ce qui avait été annoncé au lendemain de la clôture du dialogue politique par leurs états-majors respectifs, les deux partis semblent avoir échoué à parvenir à un consensus dans la mise en place d’une liste commune.
Cet échec, Pascal Affi N’guessan l’impute à Henri Konan Bédié et à Laurent Gbagbo, à travers leurs plateformes respectives, CDRP et EDS, qui n’auraient pas joué « franc-jeu » dans la conduite des discussions devant aboutir à un consensus au niveau du choix des candidats. « Le FPI constate, malheureusement, qu’au lieu d’une liste commune de l’opposition qui mutualise les compétences diverses, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), à travers la plateforme CDRP dont il est le référent, et EDS ont fait le choix d’une collaboration entre leurs deux organisations politiques, excluant ainsi le principe d’une démarche consensuelle », dénonce l’ancien porte-parole du Conseil national de transition (CNT).
Dans le communiqué signé de son secrétaire général, Issiaka Sangaré, la branche légale du FPI ajoute que les « demandes incessantes » introduites par le parti, visant à sauver l’application du principe de la liste commune auprès de ses alliés, ont toutes été « infructueuses ». « Le FPI informe l’ensemble de nos concitoyens qu’une liste issue d’échanges entre deux plateformes au mépris des autres plateformes qui n’y ont pas été associées, ne saurait être opposable aux autres partis et encore moins incarner les aspirations de toute l’opposition, sauf à vouloir tronquer la réalité et consacrer une démarche hégémonique préjudiciable à l’autonomie des partis représentés dans les plateformes », précise le secrétaire général Issiaka Sangaré.
Il fait savoir que « le FPI continue d’échanger avec les autres partis membres de la plateforme qui partagent le même objectif pour aboutir à des accords ». Avant le Front populaire ivoirien, d’autres formations politiques, notamment le COJEP de Charles Blé Goudé, avaient également dénoncé des faits similaires et ajourné leur participation à ces élections prévues le samedi 6 mars 2021.