Quel lien peut-il bien y avoir entre la médecine, les arts, l’olympisme, l’économie et la stratégie ? Apparemment, aucun à première vue, sauf si vous rencontrez Marc-Arthur Gaulithy.
Qui est vraiment Marc-Arthur Gaulithy ?
Ce père de deux enfants aime bien charrier en se décrivant comme un autodidacte et un touche-à-tout. Pourquoi se targuer d’être un autodidacte quand on est titulaire d’un doctorat en médecine et qu’on est en attente de soutenir une autre thèse de doctorat, mais cette fois en sciences de gestion ? Il vous répondra que c’est en tant qu’autodidacte qu’il est entré dans le monde des arts, par accident, par passion et un peu par effraction.
Celui qui a été désigné commissaire général des expositions de la 8è édition des jeux de la Francophonie Abidjan 2017, puis conseiller spécial des arts et de la culture auprès de la présidence de l’Association Francophone des Académies Olympiques (AFAO couvre 80 pays sur les 5 continents), se plaît à dire qu’il ne dispose d’aucun diplôme dans le domaine :
« je suis un créatif et un commissaire d’exposition autodidacte, et je n’ai pas à en rougir, bien au contraire. » Lors d’une conversation avec lui, si vous n’y prenez garde, il vous entraînera dans son monde fait d’œuvres d’art, là où vous cherchez à comprendre à quoi carbure cet éclectique. « J’ai toujours rêvé d’être médecin, c’était un rêve d’enfant. Je l’ai réalisé, j’en suis content, je pouvais maintenant passer à un autre rêve ; être entrepreneur ».
Après la médecine, les affaires…
Et là aussi, Marc-Arthur Gaulithy est comparable à une flèche. L’homme va vite. Il slalome. Du monde de la santé à celui de la Tech, en passant par les industries créatives et le conseil en stratégie, on a un peu de mal à le suivre. Tout semble cependant très clair dans sa tête de quadra humaniste. Co-fondateur d’entreprises ou membre de conseils d’administration de Startups en CI, en Suisse, aux USA, en Angleterre, au Congo ou aux Seychelles, Marc-Arthur a longtemps passé sa vie dans les aéroports comme il le dit lui-même.
« Je ne sais pas combien de fois j’ai fait l’équivalent du tour du monde, mais Magellan n’a qu’à bien se tenir », vous balance-t-il hilare. Ne vous fiez surtout pas aux blagues quelque peu pourries qu’il sort de temps à autre sur son compte Facebook, c’est une tête bien faite et bien pleine : Université d’Abidjan, ESSEC business School, London School of Economics and Political Science, Georgetown University, INSEEC School of business and economics…le parcours académique du très bientôt double docteur, spécialiste des questions d’innovation stratégique, d’économie numérique et d’économie de la santé, est long comme un bras. Que dire de ses incursions dans la sphère politique ?
Pourquoi porte-t-il la parole de Tidjane Thiam ?
Avec grande surprise, on l’a découvert en fin d’année passée, signant un communiqué de presse pour le compte du banquier Tidjane Thiam dont il est le porte-parole. D’où vient cette incursion dans ce registre qu’on ne lui connaissait pas ? Il sourit. « La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses enfants, y compris les plus brillants, et M. Tidjane Thiam est assurément le meilleur d’entre nous, une valeur sûre pour le Pays. C’est tout naturellement qu’on a accepté de répondre à l’appel de la patrie en nous engageant à ses côtés. Vous devriez en faire de même », ajoute-t-il amusé, comme à son habitude.
Le fait est que l’homme a une bonne humeur contagieuse. On lui prête également d’étroites relations avec de nombreuses personnalités politiques de premier plan et des réseaux d’influence aussi bien en Côte d’Ivoire que sur le continent. Il botte en touche et entretient le mystère, c’est aussi cela sa marque de fabrique, ne jamais trop en dire sur qui il est vraiment et sur ses activités : « Il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte dans la ville. Je côtoie beaucoup de gens dans le cadre de mes activités, de temps en temps vous rencontrez quelques hautes personnalités. Ça n’en fait pas pour autant vos amis. Non ? »
Les secrets de Marc-Arthur Gaulithy pour tenir la distance
Comment arrive-t-il à concilier tout ça avec une vie de famille stable ? Il dit ne pas savoir et essaie de faire de son mieux, même s’il doit avouer que son rythme de vie n’est pas toujours facile pour ses proches à qui il impose souvent de grands sacrifices. « On n’arrive à rien de probant sans sacrifier un peu de sa santé et de son confort familial », dit-il avec une moue de gêne. « Pour tenir ce rythme, il faut avoir une foi en Dieu solidement accrochée et faire preuve de résilience ».
Peu importe qu’il le reconnaisse ou pas, cet entrepreneur en série et homme de réseaux, fait assurément partie des gens avec qui il faudrait compter dans le futur.