Vendredi 5 février 2021, la tension est montée au siège de la société les Ateliers mécaniques du Sahel (AMS). Les travailleurs de ladite entreprise manifestaient pour dénoncer dix mois d’arriéré de salaire, rapporte le site Tunisie Numérique.
Manifestation des employés de la Société des ateliers mécaniques du Sahel
Le siège des Ateliers mécaniques du Sahel a été sous tension le vendredi 5 février 2021. Et pour cause, des travailleurs ne supportant plus la situation dans l’entreprise ont organisé un rassemblement pour réclamer dix mois de salaire. Selon Tunisie Numérique, les employés ont protesté contre « l’inertie des autorités et l’absence de progrès » relativement à la situation d’arrêt de la société.
Les manifestants ont appelé le gouverneur de Sousse à trouver une solution à leurs difficultés. Notre source indique que les travailleurs de la Société des ateliers numériques du Sahel s’insurgent contre « l’intention d’un fournisseur de mettre en œuvre un ordre de confiscation exécutoire de produits de société AMS en raison du non-payement d’une somme d’argent ».
Cependant, les travailleurs ont tenu à faire savoir que leur manifestation n’a pas pour objectif de brader la société, mais plutôt pour lui assurer la survie. D’ailleurs, ils se disent disposés à travailler avec « n’importe qui ». Rappelons que depuis mars 2020, la Société des ateliers mécaniques du Sahel a subi les conséquences de la pandémie de la maladie à coronavirus et connait de sérieuses difficultés financières. Les Ateliers mécaniques du Sahel ont connu une régression de 85 % au titre de l’année 2020.
Déjà en mai 2020, en plein mois de Ramadan, des salariés des Ateliers mécaniques du Sahel interpellaient les autorités tunisiennes afin de recevoir leurs salaires et leurs primaires qu’ils réclamaient depuis des mois. Le patron de la société a été accusé de vouloir placer l’argent de l’AMS à étranger sous forme d’investissements et de la protection du marché africain.