Le Cameroun est endeuillé par la mort de deux soldats dans la région de Bamenda, dans le nord-ouest du pays. Les militaires sont tombés dans un guet-apens de présumés séparatistes au cours d’un contrôle de routine, rapporte la presse camerounaise.
Cameroun : 2 soldats tués, les séparatistes accusés
Lundi 8 février 2021, alors que des soldats camerounais effectuaient un contrôle de routine dans des quartiers de Bamenda (nord-ouest), ils ont été pris dans une embuscade attribuée aux séparatistes. Deux militaires ont été tués au cours de l’attaque, nous apprend le site camerounais actucameroon.
Notre source indique aussi que les autorités du Cameroun ont immédiatement déployé l’armée dans la zone où a eu lieu le traquenard. Les militaires ont systématiquement bouclé les quartiers avant de procéder aux fouilles systématiques des habitations. Il faut noter que le samedi 6 février 2021, une opération avait été menée contre les séparatistes à N’tankah, dans le département du Mezam. Quatre séparatistes avaient été tués dans l’opération. L’armée camerounaise a pu libérer des otages parmi lesquels figuraient deux élèves, a fait savoir l’armée camerounaise.
Pour rappel, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 janvier 2021, des habitations situées dans le village de Bafia (sud-ouest du pays) ont été incendiées. L’ONG Crisis Group était montée au créneau pour affirmer que « dans les régions anglophones, les militaires ont lancé des raids sur les communautés soupçonnées d’accueillir des séparatistes, qui ont fait plus de 50 morts parmi les civils ».
Au Cameroun, faut-il le préciser, la crise anglophone a éclaté à la fin de l’année 2016 dans les régions anglophones du pays. Au départ, il s’agissait de revendications menées par des avocats et des enseignants avant que l’affaire ne prenne une autre tournure. Puis, des sécessionnistes sont entrés dans la danse en réclamant l’indépendance de l’ancien Cameroun britannique.