Le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) tire à boulets rouges sur Alpha Condé. Ce mouvement s'insurge contre une éventuelle hausse du prix du carburant en Guinée. Il a appelé les Guinéens à refuser cette mesure annoncée du président de la République.
Ce que dit Alpha Condé sur la hausse du carburant
Au cours d'une visite dans la sous-préfecture de Tormelin, dans l'ouest du pays, Alpha Condé a abordé le sujet d'une éventuelle hausse du prix du carburant. Le président guinéen a fait remarquer la vie est chère à cause de la pandémie de covid-19. "Les prix des produits augmentent partout", a-t-il dit.
Alpha Condé a soutenu que "d'autres pays ont augmenté le prix de l'essence. "Le Sénégal à 13 000 francs guinéens, la Côte d’Ivoire à 14 000. Nous, nous sommes à 9 000 francs guinéens. Le gouvernement m’a proposé d’augmenter le prix de l’essence. J’ai dit non, le ramadan arrive. Si nous augmentons, les prix des denrées vont aussi flamber. Je leur ai dit d’attendre la fin du mois saint", a ajouté le président de la République de Guinée.
Le Front national pour la défense de la Constitution entend sonner la mobilisation avant la hausse du prix du carburant. Dans un communiqué, le FNDC a appelé les populations à faire barrage à cette mesure du gouvernement de la Guinée.
Le FNDC dit "non" à la hausse du carburant
"Le FNDC informe le peuple de Guinée que le dictateur Alpha Condé et son clan comptent utiliser la hausse du prix du carburant pour réparer les dégâts financiers causés par le coup d’État constitutionnel", indique la note publiée le jeudi 8 avril 2021. Le mouvement dénonce l'absence de "mesure d'accompagnement" de la part d'Alpha Condé, réélu pour un 3e mandat à l'élection présidentielle du 18 octobre 2020.
"Pour rappel, dans les pays voisins, quand un gouvernement responsable utilise la surtaxe sur le carburant, il met aussitôt en œuvre des mesures d’accompagnement idoines à travers, par exemple, des bus dans toutes les grandes villes, des primes de transport, des baisses des frais hospitaliers ou scolaires, etc", indique le FNDC.
Après une analyse de ses partenaires économiques et sociaux, le front national retient que "le prix de revient d’un litre d’essence au port de Conakry s’élève à seulement 5.365 GNF". "À ce prix, l’on peut ajouter les frais d’entreposage, la taxe communautaire, les frais de transport et les marges de distribution ou l’ensemble des frais subsidiaires qui s’élèvent à 932 GNF. ", ajoute le FNDC.
Le prix de revient à la station (toutes charges inclues) d’un litre d’essence est de 6.297 GNF. Le FNDC "dénonce cette mesure d’appauvrissement que le dictateur Alpha Condé veut imposer aux populations". Il a appelé les Guinéens et Guinéennes à refuser de payer la facture trop salée du troisième mandat.