Tchad : Mort d'Idriss Déby, voici ce qui s'est réellement passé à Mao

Par Dreyfus polichinelle
Publié le 21 avril 2021 à 09:31 | mis à jour le 21 avril 2021 à 09:31

Blessé au combat lundi matin, Idriss Déby est mort le mardi, alors qu'il venait de rempiler pour un sixième mandat. Telle est la version officielle provenant de l'armée tchadienne. Sans pour autant citer les circonstances réelles de la mort du Président tchadien. Ouest-France nous en donne des détails hallucinants.

La rencontre fatale entre Idriss Déby et les rebelles à Mao

11 avril 2021, alors que l'élection présidentielle tchadienne bat son plein, une rébellion éclate dans le pays. Les rebelles tchadiens du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) ont en effet lancé plusieurs offensives. Depuis la frontière avec la Libye jusqu'à de nombreuses villes tchadiennes, les combats battaient leur plein.

Et comme à son habitude, Idriss Déby Itno, à la tête de son armée, est descendu sur le champ de bataille. Les combats étaient d'autant plus violents que les morts et les blessés se comptaient en plusieurs dizaines. Cependant, dans l'optique de trouver une issue à cette crise, le Maréchal du Tchad a tenté de prendre pied avec es leaders de la rébellion.

C'est ainsi que « le lundi soir, une rencontre entre Déby et les chefs des FACT aurait eu lieu à Mao, au nord de la capitale, N’Djaména. Cette rencontre aurait dégénéré en bataille rangée provoquant la mort du président Déby et de quatre de ses généraux », relate Ouest-France. Le récit de la fin tragique du chef d’État tchadien, Idriss Déby Itno, est d’autant plus effroyable, que les Tchadiens et autres Africains sont encore sous le choc.

Décès du président tchadien, pluie d'hommage à travers le monde

Idriss Déby Itno, 68 ans, a passé 30 ans au pouvoir. Victorieux du scrutin présidentiel à 79,32% des suffrages exprimés, l’ex-pensionnaire de l’école de guerre française entamait son sixième mandat. Et ce, pour les six prochaines années. Mais, avec son décès, le gouvernement tchadien et l’Assemblée nationale tchadienne sont dissous. Le Conseil militaire de transition (CMT), avec à la tête Mahamat Déby Itno, assure l’intérim de son défunt père.

De même, de nombreux dirigeants africains et ceux du monde entier ne cessent de rendre hommage à l’illustre disparu. Le Français Emmanuel Macron, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Sénégalais macky Sall, pour ne citer que ces dirigeants, sont en pleurs.

Successeur du chef d'Etat Hissène Habré, en 1990, Idriss Déby a dirigé son pays d'une main de fer. Confronté à Boko Haram, des combattants islamistes et djihadistes, des groupes terroristes et autres mouvements rebelles, le président Déby était sur tous les fronts pour annihiler toutes les velléités de déstabilisation de son pays.

Président en exercice de la coalition armée du G5 Sahel, Déby s’appuyait sur les forces armées de Barkhane, armée française, et bien d’autres forces sécuritaires pour barricader son pays. Mais la dernière altercation avec le mouvement rebelle dans le septentrion de la capitale tchadienne a eu raison de lui.


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