La justice ivoirienne n’en a pas encore fini avec Guillaume Soro. Après avoir condamné l’ancien président de l’Assemblée nationale à 20 ans de prison, le tribunal criminel revient à la charge dans un autre procès pour déstabilisation. L’audience contre Soro et ses compagnons de GPS s’ouvre, ce mercredi 19, suivant un document produit par le Procureur de la République.
Affaire de déstabilisation, Guillaume Soro et ses compagnons de GPS dans le box des accusés
23 décembre 2019, le retour en Côte d’Ivoire de Guillaume Soro avorte à cause d’un impressionnant dispositif sécuritaire mis en place pour le cueillir. Les camarades de parti de l’ancien chef rebelle qui se sont retrouvés au siège de Générations et peuples solidaires (GPS) pour animer une conférence de presse relative à ce retour manqué de leur leader sont tous arrêtés manu militari et jetés en prison. Exilé en Europe, l’ancien chef du parlement ivoirien sera par la suite visé par un mandat d’arrêt international.
Dans un premier procès ouvert contre lui pour « recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux », l’ancien Député de Ferkessédougou a été condamné par contumace à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de francs CFA d’amende et à la privation de ses droits civiques pour une période de cinq ans.
Alors que l’ancien Premier ministre ivoirien n’a pas encore purgé cette peine, un autre procès s’ouvre contre lui à Abidjan, ce mercredi 19 mai 2021. Suivant un avis d’audience publié par le procureur de la République, Adou Richard, « Guillaume Soro, Alain Lobognon, Koné Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, Soro Simon, Soro Porlo Rigobert et quinze autres pro-Soro, tous accusés de « complot contre la sûreté de l’État, participation à une bande armée sans y exercer aucun commandement, détention sans autorisation d’armes à feu de la première catégorie, et d’actes et manoeuvres de nature à compromettre la sécurité publique ».
Ce mercredi 19 mai 2021, toutes les personnalités visées par l’acte du procureur sont donc appelées à comparaître devant le Tribunal criminel d’Abidjan. Cette audience démarre à 13 heures. Des témoins et parties civiles sont par ailleurs cités à comparaître à cette audience, du reste très attendue dans une Côte d’Ivoire où la classe politique ivoirienne a décidé d’emboucher le message de la réconciliation nationale.