Opposé au retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de la crise post-électorale de 2010, a réitéré la volonté des victimes de s’opposer par tous les moyens légaux à une quelconque arrivée triomphale au pays, de l’ex-président ivoirien.
Retour de Gbagbo: Les victimes pro-Ouattara maintiennent la pression
Ils se disent opposés au retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, et ils n’entendent point lâcher prise. Cette position, Issiaka Diaby et les victimes pro-Ouattara de la crise postélectorale de 2010-2011, l’ont réitéré lundi, lors d’une conférence de presse, à Abidjan.
Lundi 10 mai dernier, devant le tribunal de première instance d’ d’Abidjan-Plateau, le collectif des victimes avait bruyamment manifesté pour exiger du procureur de la République, Adou Richard, l’application des décisions de justice, condamnant Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, à 20 ans de prison.
Ces victimes menacent également de s’inviter en troubles fêtes à l’aéroport Félix houphouët-Boignyd’Abidjan, le jour du retour de l’ancien président si les autorités ivoiriennes se hasardaient à prendre une loi d’amnistie en faveur des deux ex-détenus de la prison de Scheveningen à La Haye.
Issiaka Diaby et ses camarades croient dur comme fer que » la décision de condamnation de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, sera exécutée, « qu’on le veuille ou non ».
« Le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire rappelle à l’opinion nationale et internationale qu’il demeure en éveil permanent et ne peut pas accepter que la réconciliation se fasse au détriment des droits fondamentaux de ses membres et particulièrement au détriment de leur dignité encore moins contre les actions de la justice répressive et réparatrice qui demeure un facteur dynamique de garantie de non-répétition des regains de violence et des commissions des crimes de masses graves », déclare Issiaka Diaby.
Définitivement acquittés depuis le 31 mars 2021 par la CPI, des lourdes charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé restent toutefois condamnés par contumace, par le tribunal d’ Abidjan.
L’ex-président ivoirien, pour l’affaire relative au casse de l’agence abidjanaise de la BCEAO, et Charles Blé Goudé, pour « actes de torture, homicides volontaires et viol ». Tous ces faits allégués remontent selon la justice ivoirienne, à la crise postélectorale de 2010-2011.