Faure Gnassingbé, président de la République du Togo, s’est heurté à une vive manifestation de ressortissants de son pays alors qu’il effectuait une visite officielle à Bruxelles, en Belgique, le jeudi 20 mai 2021. Le chef d’État togolais a échangé avec le roi Philippe et Jutta Urpilainen, la commissaire européenne aux partenariats internationaux.
Togo : la visite de Faure Gnassingbé à Bruxelles perturbée
En visite à Bruxelles, Faure Gnassingbé a dû faire face à une manifestation de Togolais en colère, rapporte le site togoscoop. Conduits par Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, les manifestants se sont rendus devant la représentation européenne. En tête de file, l’archevêque émérite de Lomé a scandé que « le peuple togolais ne veut plus de Faure Gnassingbé, le peuple togolais ne l’a pas élu ».
Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a harangué la foule en tenant des propos hostiles à l’actuel régime du Togo. « Togolais mes frères, togolaises mes sœurs, soyez les bienvenus. Merci pour avoir fait nombreux le déplacement. Debout au nom de Dieu nous disons qu’il est temps ! Il est temps ! Comme Jésus-Christ s’est sacrifié pour l’humanité, moi aussi je me lève au nom de Dieu pour proclamer qu’il est temps pour que Dieu délivre le Togo. J’ai entendu les pleurs des Togolais, j’ai entendu les lamentations du peuple de Dieu au Togo « , a lancé l’archevêque.
Farouchement opposé à Faure Gnassingbé, il a comparé les actuels dirigeants du Togo à des « bêtes féroces » qui « rôdaient autour du peuple inoffensif du Togo ». Pour l’archevêque togolais, seul Messan Agbeyomé Kodjo peut conduire la destinée du pays de feu Gnassingbé Eyadema. « Persécuté, maltraité, humilié, ils veulent le tuer comme on a tué David Ahlonko (NDLR : ancien fonctionnaire au parlement de transition, proche collaborateur de Mgr Kpodzro enlevé alors qu’il se rendait au service et dont le corps depuis lors est introuvable), je me suis dit que ce ne sera pas ainsi », a lancé l’homme d’Église.
Poursuivant, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a révélé que « le constat est clair que ceux qui avaient reconnu la victoire d’Agbeyomé Kodjo sont en train de faire volte-face » et demande à la DMK « d’oublier ces élections et d’aller vers des élections régionales ». « Nous avons été clairs, le peuple dit non, nous ne voulons plus de Faure Gnassingbé au pouvoir, le peuple est décidé à obtenir sa victoire du 22 février 2020 », a-t-il soutenu.