Dans leur volonté d’installer une base dans le septentrion ivoirien, les groupes armés terroristes ne cessent de multiplier les initiatives. À Kafolo, une mine antipersonnel a explosé au passage d’une patrouille de soldats ivoiriens. C’était le mercredi dernier.
Une deuxième mine antipersonnelle explose à Kafolo
Kafolo, localité ivoirienne située à la frontière avec le Burkina Faso, est la cible de groupes armés terroristes ces derniers mois. À la suite de la première attaque de juin 2020, ces terroristes ont maintenu la pression sur les forces armées ivoiriennes qui ont pris position dans la localité et dans toute la zone. L’opération « Comoé » conjointement menée par les armées ivoirienne et burkinabè, n’a en effet pas empêché ces terroristes de récidiver en mars 2021, en perpétrant une nouvelle attaque qui a fait trois morts dans le rang des troupes ivoiriennes.
Succédant à Hamed Bakayoko, Premier ministre et ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara s’était envolé pour Kafolo, début avril, afin de remonter le moral à ses hommes et leur apporter le réconfort nécessaire dans cette lutte acharnée contre le terrorisme. Le ministre ivoirien de la Défense s’est par ailleurs envolé pour Ouagadougou et Bamako dans l’optique de mettre à contribution les armées des trois pays (Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Mali) dans une coalition contre ce fléau.
De leur côté, les terroristes ne restent pas inactifs. Après avoir fait une invasion de la localité de Bolé, à 10 kilomètres de Kafolo pour mettre les populations en garde contre toutes collaborations avec les forces armées, l’on apprend que le mercredi dernier, un groupe de soldats ivoiriens en patrouille sur l’axe Kafolo-Turbo, dans le Nord ivoirien, est entré en collision avec une mine de type IED (Engin explosif improvisé).
Aucune victime n’est certes à déplorer, mais l’explosion de cette mine antipersonnelle, la deuxième du genre après celle qui a explosé, le 12 avril dernier, sur l’axe Nassian-Kafolo, à deux kilomètres de celle de mercredi dernier, est symptomatique de ce que dans cette guerre asymétrique, les terroristes sont vraisemblablement en train de miner la zone pour mieux la posséder. À moins que l’armée ivoirienne et ses alliés trouvent une solution définitive à cet autre défi sécuritaire.