Le tribunal militaire a déclaré non coupables le capitaine de gendarmerie et les six gendarmes qui auraient tabassé Marcel Metoua, le footballeur international ivoirien, et son épouse en janvier dernier.
Tout sur le verdict du tribunal militaire d’ Abidjan relatif à l’affaire Marcel Metoua
L’affaire relative au footballeur Marcel Metoua qui aurait été bastonné par des éléments de la gendarmerie nationale, a connu son dénouement, vendredi 11 juin 2021. Le tribunal militaire a déclaré non coupables, les six gendarmes présumés responsables de cette bastonnade, et condamné à trois mois de prison avec sursis, le principal mis en cause.
L’ affaire qui remonte au vendredi 22 janvier dernier, avait suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux. Les supposées victimes, le footballeur Marcel Metoua et son épouse, ont déclaré dans une vidéo devenue virale sur la toile, qu’ils auraient été violentés par leur bailleur, un Capitaine de la gendarmerie nationale.
Six mois après, le verdict rendu par le tribunal militaire d’ Abidjan, qui condamne à trois mois de prison avec sursis, l’officier de gendarmerie et blanchi les six autres gendarmes mis en cause, ne plait évidemment pas aux plaignants puisque le coupable n’a pas été condamné à réparer les dommages et intérêts.
» Pour moi, le verdict est en demi-teinte. Le Capitaine Affechy Judicaël a été reconnu coupable pour avoir commis des violences et des voies de fait, donc pour être entré chez le couple Métoua, pour s’être imposé et a donc été reconnu coupable pour ces faits. En revanche, il n’a pas été reconnu coupable par le tribunal pour les faits de blessures volontaires. Le tribunal a estimé que les gendarmes qui étaient venus chez le couple, y étaient parce qu’ils avaient été envoyés par le Capitaine. Et comme ils étaient en mission à la suite d’une demande de leur supérieur hiérarchique, eux ils n’ont commis aucun fait de violence parce qu’ils n’ont fait que respecter les instructions de leur supérieur », s’est offusqué l’avocat de la famille Metoua.
Quant à Mme Métoua, elle se dit déçue par la décision du tribunal militaire. Selon ses propres termes, »il n’y a pas de loi en Côte d’Ivoire ».