Des ressortissants du Cameroun vivant en Suisse ont manifesté contre la présence de Paul Biya à Genève. À la suite de ces manifestations, onze personnes ont été appréhendées puis condamnées à des jours-amendes et à une peine privative de liberté avec sursis.
Cameroun : Paul Biya en Suisse, des Camerounais en colère
Le séjour de Paul Biya, président de la République du Cameroun, en Suisse est très mouvementé. En effet, des centaines de Camerounais ont vivement protesté contre la présence de leur chef d’État à Genève. Samedi 17 juillet 2021, ils ont pris d’assaut l’hôtel où Paul Biya a établi ses quartiers. Les manifestants qui brandissaient des pancartes avec des propos hostiles à Biya, ont été dispersés par les forces de l’ordre.
« Il vient se faire soigner à Genève. En 40 ans, il n’a pas daigné construire un seul hôpital qui pourrait profiter aux autres Camerounais. Il est hors de question, dans la situation actuelle, avec des prisonniers politiques, de la corruption, que dans ces conditions, monsieur Paul Biya vienne se soigner impunément à Genève. Nous ne pouvons pas accepter », a lâché Hilaire Djoumessi, l’une des figures de la Brigade anti-sardinards (BAS).
Toutefois, selon certaines informations relayées par le site actucameroun, onze personnes ont été condamnées à des jours-amendes et à une peine privative de liberté avec sursis pendant que d’autres manifestants ont condamnés « à une peine privative de liberté de 180 jours avec sursis pour violation de domicile et provocation publique au crime ou à la violence ».
« Un autre manifestant a été condamné à 40 jours-amendes avec sursis pour entrer illégale en Suisse et empêchement d’accomplir un acte officiel. Sur les 11 condamnations des personnes ayant mené l’assaut à l’hôtel intercontinental vendredi, six prévenus ont été condamnés à 50 jours-amendes avec sursis pour violation de domicile, deux à 60 jours-amendes avec sursis pour violation de domicile et entrée illégale en Suisse ainsi que deux à 80 jours-amendes avec sursis pour violation de domicile et infraction à la loi sur les armes », ajoute le média camerounais.