En séjour à Ouagadougou, au Burkina Faso, depuis le 18 juillet 2021, Jean Luc Mélenchon, le patron de la France insoumise, s’est interrogé sur l’origine des armes que possèdent les terroristes qui sévissent dans le Sahel, ainsi que sur leurs auteurs.
Jean Luc Mélenchon: « Il nous semble décisif de bien savoir qui paye (le terrorisme)»
Agenda bien garni pour Jean Luc Mélenchon en séjour au Burkina Faso jusqu’au mercredi 21 juillet 2021. Après avoir été reçu en audience par le chef de l’Etat, Roch Kaboré, ce lundi 19 juillet 2021, l’opposant français a effectué une visite à l’Assemblée nationale burkinabé. L’occasion a été bonne pour l’élu français de donner sa position sur l’intervention de la France dans le Sahel et surtout de poser des questions pertinentes sur le financement du terrorisme.
« Pour nous les insoumis, nous avons des doutes sur l’identité de ceux que nous combattons ici ou là. Nous ne sommes pas vraiment convaincus de la motivation religieuse des combattants qui s’en prennent aux institutions et au pouvoir en place. Nous voyons bien quels trafics sont couverts par le prétexte de guerre. C’est pourquoi nous n’aimons guère que l’on parle de terrorisme », a lâché Jean Luc Mélenchon dont les propos sont rapportés par Lefaso.net.
Pour lui, le terrorisme n’est pas un parti politique ni une cause. « Il y a des actes de type terroriste et c’est pour l’essentiel des actes militaires. Alors pour nous les insoumis, la première question qui se pose, c’est qui paye ? On ne nous fera pas croire que, spontanément, surgissent du désert, des armes, des blindés, des mines et des moyens de combat aussi sophistiqués que ceux qu’on voit se déployer. Il nous semble décisif de bien savoir qui paye», a-t-il insisté. Concernant la présence militaire de la France dans la lutte contre le terrorisme, le député français a souhaité une définition claire en amont des clauses de coopération.
« Il n’est pas logique d’imaginer que la France continue d’intervenir comme ça sans plus de précisions sur les raisons de sa présence et les motifs de son départ (…) Il est parfaitement normal qu’on en discute et surtout que l’on sache ce que les Maliens en pensent. Et quels sont leurs avis qui justifieraient que l’on reste ou que l’on parte. Mais nous n’avons pas vocation particulière, nous Français, à être présents militairement au Mali. Nous pouvons l’être affectueusement, littérairement ou politiquement (de toutes les manières possibles) mais pourquoi militairement ? », s’est interrogé Jean Luc Mélenchon.