Au moment de la rencontre entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, Vincent Toh Bi Irié appelle l’opinion à en retenir un symbole. L’ancien Préfet d’Abidjan s’est exprimé sur le plateau du confrère NCI.
Vincent Toh Bi : « Il faudrait que ce soit une rencontre routinière »
Mardi 27 juillet 2021, c’est le jour annoncé de la rencontre entre le président Alassane Ouattara et l’ancien chef d’État Laurent Gbagbo au palais présidentiel d’Abidjan Plateau. Cette rencontre est d’autant plus attendue que les Ivoiriens, dans leur ensemble, retiennent leur souffle.
La dernière rencontre entre les deux leaders ivoiriens remonte en effet au 25 novembre 2010, jour du face-à-face de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2010. Aussi, de nombreux observateurs ont vite fait de traiter cette rencontre de ce jour d’historique dans la mesure où elle intervient dans un climat de décrispation du climat politique ivoirien.
Vincent Toh Bi, invité sur NCI, a cependant rectifié cette perception populaire en écartant « les prétentions, les prééminences, les affirmations », pour plutôt parler de symbole. « Je ne connais pas de rencontre historique. Je parlerai plutôt de rencontre symbolique », a estimé l’ancien préfet d’Abidjan, avant de conseiller : « Il faudrait que ce soit une rencontre routinière entre ceux qui ont géré et ceux qui gèrent. »
La rencontre entre les deux protagonistes de la crise postélectorale pourrait certes approrter la réconciliation nationale, mais pour le fondateur du mouvement « Aube nouvelle », cette réconciliation doit partir de la base, surtout dans les villes et hameaux de la Côte d’Ivoire, où les populations ont encore des problèmes existentiels, des problèmes du foncier et autres contingences de la vie. Un peu comme dans le modèle sud-africain
Il faut noter que Laurent Gbagbo, à son arrivée au palais présidentiel, a été accueilli par le Président Alassane Ouattara. Les deux leaders politiques se sont donné des accolades, sourire aux lèvres, avant de s’engouffrer dans le palais.