Un fonctionnaire ivoirien, dont l’identité n’a pas été révélée, s’est retrouvé pris dans l’étau d’un « margouillat », en d’autres termes, un individu qui prête une somme d’argent à des taux exorbitants. C’est Théodore Zadi Gnagna, le président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs public et privé de Côte d’Ivoire, qui a livré l’information.
Comment Zadi Gnagna a sorti un fonctionnaire des griffes d’un « margouillat »
Dans une publication sur sa page Facebook, Théodore Zadi Gnagna raconte l’histoire émouvante d’un fonctionnaire qui a failli se donner la mort tant il était malmené par un « margouillat ». Voici son récit :
Le 14 juillet dernier, j’avais fait une publication dans laquelle j’ai abordé l’épineuse question du surendettement des fonctionnaires ivoiriens. Suite à cette publication, de nombreux camarades pris dans l’étau des « margouillats » m’ont joint au téléphone pour me faire part de leur situation particulière.
Les témoignages que j’ai reçus sont édifiants et m’ont bouleversé. J’ai alors pris la pleine mesure de l’étendue de ce mal pernicieux qui ronge en silence de nombreux camarades même les plus insoupçonnés. Un des fonctionnaires en détresse a pris son courage à deux mains pour venir me rencontrer pour m’exposer sa situation, incapable d’assurer la moindre charge domestique avec six mois de loyers impayés à raison de 120 000 FCFA par mois, au bord du suicide, sa carte magnétique confisquée par le margouillat.
Après avoir partagé sa peine, nous avons ensemble arrêté une stratégie pour mettre fin à cette situation. Il fallait dans un premier temps faire une déclaration de perte de la carte magnétique, avec ce document aller faire une opposition à la banque. Cette première étape franchie, nous avons informé la police qui a mis en place un dispositif léger qui a permis à la fin de ce mois de mettre la main sur le malfrat. Ce dernier a été contraint de restituer les documents bancaires du camarade.
Toute chose qui a permis à ce dernier de faire au moins pour ce mois un retrait de 140 000 FCFA et de rentrer en homme digne à la maison. Beaucoup reste encore à faire pour sortir ce fonctionnaire de la zone rouge, mais je suis fier d’être acteur de processus de réhabilitation de ce camarade.