Les mouvements de l’ Azawad réprouvent toute présence de mercenaires du groupe russe Wagner au Mali. La CMA a à cet effet produit un communiqué, jeudi, pour exprimer sa ferme opposition à « tout usage des milices » russes.
La Coordination des Mouvements de l’ Azawad (CMA) s’oppose aux mercenaires de Wagner
Pas question pour les mouvements de l’Azawad de voir un seul paramilitaire russe du groupe Wagner fouler le sol malien. C’est du moins ce qu’a affirmé, à travers un communiqué, la CMA, Coordination des Mouvements de l’Azawad.
D’abondantes sources indiquent en effet que les autorités de la transition malienne sont en effet en pourparlers avec cette société de sécurité privée russe en vue de l’envoi d’un millier de mercenaires à Bamako pour diverses opérations, notamment la formation des Forces armées maliennes (FAMa) ou encore la protection de personnalités.
Paris a d’ores et déjà marqué son désaccord quant à cette présence russe, fut-elle non-officielle, dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, où une opération militaire française, Serval puis Barkhane, est présente depuis l’éclatement de la rébellion touarègue, en 2012.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion touarègue) vient également de monter sur ses grands chevaux pour s’opposer à tout accord entre Bamako et Wagner. « La CMA condamne et s’oppose fermement à tout usage des milices quel que soit leur nature et le motif qui les sous-tend et tient entièrement l’État malien responsable de ce qu’il adviendra s’il s’exécutait malgré tout », peut-on lire dans ce communiqué signé depuis Kidal, le fief de l’ex-rébellion.
Pour l’ex-rébellion touarègue prévient par ailleurs que « ce sont les populations civiles, déjà meurtries et fragilisées par une décennie de crise, qui vont payer le prix de l’utilisation des mercenaires du groupe Wagner, connus pour leurs graves violations de droits de l’homme dans les pays où ils sont déployés ». Aussi, appelle-t-elle Assimi Goita et les autorités de la transition malienne à prioriser la stabilité du Mali en oeuvrant à la mise sur pied de l’armée reconstituée, ainsi que l’application intégrale de l’accord d’Alger.
« La CMA prévient que si malgré tout, l’État s’entête à déployer ces mercenaires, elle se verra dans l’obligation d’assumer pleinement et ouvertement sa responsabilité », a mis en garde Mohamed Elmaouloud Ramdane, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad.