Après la chute du prix du cacao à l’international du fait des restrictions liées au Covid-19, les producteurs de café cacao font face depuis peu à une autre réduction drastique de leur pouvoir d’achat.
Les producteurs de Café-cacao font face à une autre réduction drastique de leur pouvoir d’achat
Il s’agit, cette fois, du manque à gagner en termes de primes sur les ventes dont bénéficient les coopératives de la part des exportateurs et qui servent au financement des actions sociales en faveur des paysans. En effet, entre 2019 et 2020, des centaines de coopératives ont été recalées dans le processus de certification, souvent pour des détails susceptibles de correctifs.
S’il est vrai que la certification vise à renforcer les capacités des producteurs à respecter les exigences environnementales, agronomiques et sociales de la cacaoculture, et garantir par ricochet la qualité des fèves, le recalage en masse des coopératives contraste, cependant, avec les efforts du gouvernement ivoirien à améliorer le bien-être des paysans.
La certification, faut-il le préciser, est menée par des organismes dits indépendants comme FLO-Certification, UTZ Certified, ou Rainforest Alliance (RA). Beaucoup de coopératives de café cacao recalées après les audits de certification, estiment que ces organismes, notamment, Rainforest Alliance, ont la main lourde.
Elles estiment que cette austérité n’a pas lieu d’être dans la mesure où à force de sensibilisation et de formation, les producteurs ont tous désormais conscience des bonnes pratiques agricoles et font d’énormes efforts pour une production de cacao durable.
Sans remettre en cause les avantages de la certification, tant au niveau de l’amélioration des revenus, que de l’accès au marché, ils sont nombreux les coopératives et les producteurs qui en appellent à une révision de l’éventail des déterminants de la certification qu’ils jugent inutilement long.