Des foules de fidèles soufies des mourides convergent depuis dimanche vers la ville sainte de Touba, dans le centre du Sénégal, dans le cadre des célébrations du pèlerinage annuel du Magal.
Début du pèlerinage du Grand Magal dans la ville sainte de Touba (Sénégal)
Le pèlerinage du Grand Magal commémore l’anniversaire de l’envoi en exil, par les autorités coloniales françaises, du fondateur des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), dit Serigne Touba. Outre son caractère religieux, le Magal a aussi une dimension politique et économique. Les mourides, d’obédience soufie (sunnite), forment l’une des quatre principales confréries qui continuent à jouer un rôle prépondérant dans la vie quotidienne des Sénégalais, dont plus de 90 % sont musulmans. Leurs chefs sont des figures éminemment respectées, écoutées des politiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Cheikh Amadou Bamba a fondé la ville sainte de Touba en 1888. Désormais forte de 1,5 millions d’habitants, elle est devenue la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal après Dakar, la capitale. En 2020, des millions de Sénégalais ont pris la route pour la ville sainte de Touba malgré le coronavirus. « Le Covid ne nous empêche pas de faire le Magal parce que c’est Serigne Touba qu’on voit dans tout ce qu’on fait », explique à l’AFP Pape Amadou Latyr Faye, un fidèle mouride, il « nous a demandé de tout faire pour être un bon musulman, d’aider son prochain ».