En tournée en France, Pascal Affi N’Guessan a accordé une interview à EventnewsTv. Le président du FPI n’a pas exclu la possibilité de nouer des alliances avec le RHDP, le parti présidentiel.
Les conditions de Pascal Affi N’Guessan pour s’allier au RHDP ou tout autre parti
Le divorce est totalement consommé entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan. Après une bataille de leadership pour le contrôle du Front populaire ivoirien, l’ancien président ivoirien a jeté l’éponge en créant son nouveau parti, le parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). Aussi, désormais seul maître à bord du FPI, l’ancien Premier ministre ivoirien est déterminé à engager la conquête du pouvoir dès 2025.
Cet objectif majeur passe par la remobilisation de ses troupes. C’est dans cette optique que le Député de Bongouanou s’est rendu récemment dans son fief du Moronou pour une tournée dans les différentes sections du FPI. Après quoi, il s’est envolé pour la France, à l’invitation de Laurent Wauquiez, président AIRF, agence internationale des régions francophones.
Sur les rives de la Seine, le président du FPI s’est confié à EventnewsTv sur son agenda politique à venir et les éventuelles alliances politiques qu’il pourrait nouer pour la réalisation de ses objectifs. À la question de savoir avec quel homme politique ivoirien il se voyait compatible, Pascal Affi N’Guessan s’est voulu formel en posant ses balises : « Ce n’est pas les individus qui comptent, c’est les postures politiques qu’ils prennent. » Avant d’ajouter : « Si demain, Simone Gbagbo, Blé Goudé, Bedié, Ouattara adoptent une posture qui va dans le sens des intérêts de la Côte d’Ivoire, de la paix, de la réconciliation nationale, je suis compatible avec tous ceux-là. »
À propos d’une probable alliance avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir), l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo précise : « Si c’est cela qui est la voie de la réconciliation, la voie de la paix en Côte d’Ivoire, la voie du progrès économique et social de la Côte d’Ivoire, nous n’excluons rien. Ce qui nous guide, c’est l’intérêt national. » À la condition que « cela contribue à faire avancer la Côte d’Ivoire; ça c’est ça qui est fondamental. Il ne faut pas ignorer cette dimension de notre position », a martelé le Lion du Moronou. A noter qu’en Côte d’Ivoire, l’expérience démontre qu’il n’y a pas d’alliance contre nature dans la politique ivoirienne. Les alliances se nouant et se dénouant au gré des intérêts des différents acteurs.