Au Mali, l’Ex-otage Sophie Pétronin et travailleuse humanitaire française libérée au début du mois d’octobre 2020, serait activement recherchée par les autorités maliennes qui ont annoncé samedi la mort de 7 militaires dans deux attaques distinctes menées par des hommes armés non identifiés
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L’armée malienne a annoncé qu’au moins sept soldats maliens sont tombés sous les balles d’hommes armés non identifiés, au cours d’attaques contre des convois militaires, dans les régions de Nara et Ségou, situés respectivement dans le Sud-ouest et centre du Mali, le samedi 30 octobre dans deux attaques séparées.
«Ce samedi 30 octobre vers 11h21mn, une escorte FAMa du détachement de Mourdiah est tombée dans une embuscade, aux environs de la localité de Madina Sylla», a expliqué l’armée malienne, selon qui, dans cette attaque, deux militaires maliens ont trouvé la mort et trois autres blessés. Les blessés, annonce le communiqué de l’armée, ont été évacués sur Mourdiah.
L’autre attaque, dans la région de Ségou, au centre du Mali, a été perpétrée contre une patrouille des Forces armées maliennes. Selon la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées, les militaires ont été la cible d’une attaque à l’engin explosif improvisé. Tous les occupants du véhicule, cinq soldats au total, ont été tués dans cette nouvelle attaque.
L’armée a en outre ajouté que deux suspects ont été appréhendés suite à un ratissage effectué dans la zone de l’attaque meurtrière. Ils sont mis à la disposition de la gendarmerie malienne.
Ces attaques ont lieu alors que la gendarmerie malienne a, selon une information de l’agence Anadolu, reçu l’ordre d’interpeller la Française Sophie Pétronin, aperçue pour la dernière fois vers la frontière avec le Burkina Faso. Aucune information la concernant n’a été donnée depuis samedi 30 octobre.
Que cherche la travailleuse humanitaire Sophie Petronin au Mali
La Direction générale de la gendarmerie malienne rechercherait activement Sophie Pétronin. C’est ce que révéle un document diffusé dans la soirée du vendredi 29 octobre par des journalistes maliens et cité par l’agence Anadolu.
Capturée à Gao en décembre 2016, Sophie Pétronin avait été libérée au début du mois d’octobre 2020 en échange d’une rançon. Sa libération avait fait polémique car la sexagénaire convertie à l’islam durant son emprisonnement, avait été délivrée contre la libération par la France de près de 200 djihadistes.
Peu de temps après son retour en France, la fondatrice de l’ONG Association d’aide, basée à Gao, avait fait part de son souhait de « revenir au Mali voir un peu ce qui se passe », là où se trouve son organisation d’aide aux enfants. Elle avait évoqué, comme le relayait Le Point : « Il faut quand même que j’aille jeter un œil et les saluer parce que j’ai pris cet engagement. Si vous prenez un engagement, allez au bout de votre engagement, sinon vous aurez perdu votre raison d’être sur cette terre».
Elle aurait été aperçue pour la dernière fois « vers Sikasso », située à près de 400 km au sud-est de Bamako, relate la presse locale. La gendarmerie malienne aurait ainsi pour ordre d’ « appréhender et (de) conduire sous bonne escorte » la travailleuse humanitaire française à la « Direction générale de la gendarmerie nationale à Bamako ».