Alors que la question de l’homosexualité bât son plein en Côte d’Ivoire, Nana Akufo Addo donne d’ores et déjà sa position. Pour le président ghanéen, pas question de légaliser le mariage homosexuel dans son pays durant son mandat.
Homosexualité : Me N’Dry Claver sous le charme de Nana Akufo Addo
Depuis le jeudi 28 octobre 2021, les députés ivoiriens examinent un projet de loi portant révision du Code pénal. Au nombre des articles soumis à examen, l’article 226 nouveau qui cristallise toutes les attentions. Ce texte de loi stipule : « Est qualifiée de discrimination, toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur l’origine nationale ou ethnique, la race, la couleur (…) l’orientation sexuelle (…) qui a pour but de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans les conditions d’égalité des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique. »
Eu égard à la vive polémique suscitée par cette information, Assalé Tiémoko, Député-Maire de Tiassalé et homme de média, est monté au créneau pour dire qu’il ne s’agit nullement de légaliser l’homosexualité en Côte d’Ivoire. Mais les explications du parlementaire n’ont pas pour autant mis fin au débat.
C’est dans le même temps que Nan Akufo Addo, président du Ghana, s’est voulu formel sur le sujet. « Le mariage homosexuel n’aura jamais lieu sous mon mandat », a déclaré le chef d’État ghanéen.
Le Parlement du Ghana, faut-il le rappeler, examine depuis le mardi 26 octobre, une nouvelle loi visant à pénaliser lourdement l’homosexualité, déjà interdite dans le pays. Si le texte est voté, il permettra d’infliger jusqu’à dix (10) ans de prison aux personnes LGBTQ+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel et autres), pénalisera les défenseurs et la publication d’informations pouvant être considérées comme un encouragement à l’homosexualité.
Me Claver N’Dry a aussitôt saisi la balle au bond pour déclarer : « Le Ghana a aussi besoin d’argent pour son développement. Mais des valeurs morales ne peuvent être marchandées. » Avant d’ajouter : « Respecter le choix de chacun, ce n’est pas légaliser tous les penchants. Si tu veux, possède tes vices. Mais n’impose pas à la société de les élever au rang de normes. »
« Celui qui trouve librement son plaisir dans la consommation de la drogue devrait-il imposer à la majorité la légalisation de la consommation de cette substance ? » a interrogé l’avocat de Charles Blé Goudé, qui termine par cette mise en garde : « On vous respecte. Vous aussi respectez la majorité. »