Report sine die des « assises nationales de la refondation » au Mali à l’issue desquelles la transition doit se prononcer sur un éventuel report des élections.
Les « Assises nationales” devraient fixer la date des élections au Mali
Les « assises nationales » qui devaient se tenir en décembre au Mali, à l’issue desquelles la date des élections, était censée être fixée, ont été reportées sine die, a annoncé mardi la structure chargée de leur organisation.
« Le panel des hautes personnalités de la refondation informe l’opinion nationale et internationale qu’en raison des concertations entamées, depuis sa prise de fonction, avec les forces vives de la Nation en vue de trouver le consensus le plus large possible pour une participation la plus inclusive, les dates de la tenue des Assises nationales de la refondation ont été décalées », peut-on lire dans un communiqué publié mardi 23 novembre.
La semaine dernière, une délégation du cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie a été reçue en audience par Assimi Goita. Le président de la transition s’était appesanti sur les nombreux défis auxquels le pays fait face, appelant à « l’union des Maliens ».
Il a également sollicité la participation aux Assises nationales de refondation, des partis politiques, regroupements politiques, mouvements et associations membres du cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie, et a invité les membres du cadre à faire fi des erreurs du passé et se tourner vers l’avenir.
Le Premier ministre malien de transition, Choguel Kokalla Maïga, a évoqué le 26 septembre un possible report de ces scrutins de quelques semaines, voire de quelques mois. La décision sera prise « à l’issue » de ces assises nationales qui permettront de fournir un agenda plus détaillé. « L’essentiel pour nous c’est moins de tenir le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées », a-t-il expliqué.
Dans plusieurs interviews, il a notamment fait primer leur tenue sur la tenue d’élections censées garantir un retour à un pouvoir civil. La communauté internationale, en particulier le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et la France, ont exprimé leurs inquiétudes face à l’éventualité d’un retard dans la tenue des élections présidentielles et législatives et l’achèvement de la transition vers le rétablissement d’un pouvoir civil élu.