L’annonce de la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle en France a eu l’effet d’une bombe dans le pays. Des figures politiques n’ont pas tardé à réagir à la volonté du journaliste et écrivain de briguer la magistrature suprême.
Marine Le Pen juge la candidature d’Éric Zemmour de « passéiste » et « crépusculaire »
Mardi 30 novembre 2021, la candidature d’Éric Zemmour a été annoncée par le concerné en personne à travers une vidéo publiée sur sa chaine YouTube. Le polémiste a ouvertement déclaré qu’il s’engage à donner à la France son passé glorieux. « Le temps presse, il n’est plus temps de réformer de la France, il est temps de la sauver. C’est pourquoi j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle », a déclaré l’essayiste français.
Éric Zemmour a laissé entendre qu’il s’est trop contenté de jouer le rôle de journaliste, de Cassandre. « Je pensais qu’un homme politique allait s’en emparer, mais je n’ai plus confiance. J’ai décidé de prendre notre destin en main », s’est-il empressé de dire. Il a également constaté que la France, « le pays de Bonaparte et du général de Gaulle » est en train de disparaitre.
À en croire le discours, la candidature d’Éric Zemmour est pour les Français « méprisés par les puissants, les élites, les bien-pensants, les journalistes, les politiciens, les universitaires, les sociologues, les syndicalistes, les autorités religieuses ».
Les réactions à la candidature d’Éric Zemmour ont très vite fusé. Marine Le Pen a attaqué le candidat à la succession d’Emmanuel Macron en jugeant sur BFM TV que sa candidature est « passéiste » et crépusculaire ». Pour Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national, il s’agit tout simplement d’une « mise en scène lugubre ». Il estime que le discours du journaliste français n’est « pas porteur d’espoir ».
Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), n’est pas resté en marge. Dans un tweet, il a démonté le discours d’Éric Zemmour. « Le micro de De Gaulle, mais le discours de Pétain. La bibliothèque de Pompidou, mais les lettres de [l’auteur d’extrême droite] Renaud Camus. La musique de Beethoven, mais les fausses notes d’un passé fantasmé pour un présent caricaturé. La France ne mérite pas cette sinistre mise en scène », a-t-il écrit.