L’Iran a annoncé le décès, mardi, de Hassan Erlo, son ambassadeur chez les Houthis à Sanaa. Atteint de Covid-19, le diplomate iranien souffrait déjà de séquelles d’armes chimiques.
Hassan Erlo souffrait de Covid-19 et de séquelles d’armes chimiques
Évacué samedi de Sanaa via un avion médicalisé iranien, Hassan Erlo a tiré sa révérence, ce mardi 21 décembre, des suites de son infection par le coronavirus. Dans un communiqué publié par l’agence de presse iranienne, le gouvernement annonçait que « l’ambassadeur iranien auprès du gouvernement de salut national (non reconnu internationalement) au Yémen, Hassan Erlo, est décédé des suites d’une infection due au coronavirus, malgré le suivi médical. »
« Erlo, qui souffrait de séquelles d’armes chimiques, auxquelles il a été exposé pendant la guerre imposée (la guerre du Yémen) a contracté le coronavirus sur le lieu de sa mission… Malheureusement, il est retourné au pays dans des conditions défavorables en raison de la coopération tardive de certains pays (non nommés) », a ajouté le même communiqué.
Un plan des Houthis visant à renvoyer l’envoyé iranien à Sanaa dans son pays d’origine a déclenché un débat parmi les Yéménites, qui ont pour la plupart contesté les informations sur une possible rupture entre la milice et le régime iranien.
Le Wall Street Journal a rapporté, vendredi dernier, que les Houthis avaient envoyé une demande à la coalition arabe qui contrôle l’espace aérien yéménite, afin de permettre à Hassan Erlo de rentrer en Iran.
L’Iran a nommé Erlo ambassadeur dans la ville de Sanaa, contrôlée par les Houthis, en octobre 2020. Une décision qui a suscité l’indignation au Yémen et a incité le gouvernement à l’appeler « dirigeant de facto » des territoires contrôlés par les Houthis qui ont commandé des opérations militaires contre les forces yéménites.