L’offensive menée conjointement par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise dans l’est de la RDC a permis la reconquête des localités de Kambi Ya Jua 1 et 2, deux régions longtemps contrôlées par les rebelles de l’ ADF.
RDC : L’offensive des armées congolaise et ougandaise donne ses premiers résultats
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et celles de l’Ouganda (UPDF) « ont conquis Kambi Ya Jua 2, deuxième grand sanctuaire des ADF après Kambi ya Jua 1. Ce bastion est tombé après des combats acharnés au sol et les bombardements de l’aviation et de l’artillerie de la veille », a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée congolaise dans une vidéo envoyée à l’AFP.
« Nos troupes étaient en contact direct avec l’ennemi. Du côté FARDC, nous avons enregistré un blessé et du côté UPDF un blessé aussi. (…) Nous irons à l’assaut d’autres bastions déjà identifiés », a-t-il ajouté en présence d’officiers congolais et ougandais qui coordonnent ces offensives.
Les armées congolaises et les 1 700 militaires ougandais déployés sur le sol congolais sont engagés depuis le 30 novembre dans une opération conjointe contre les rebelles ADF dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) et dans la province de l’Ituri. Localités importantes et stratégiques, Kambi Ya Jua 1 et 2 sont situées en plein parc national des Virunga dans le sud de Beni.
Implantés depuis 1995 en RDC, près de la frontière ougandaise, les ADF sont considérés comme le plus meurtrier des groupes armés sévissant dans l’est, responsables du massacre de milliers de civils. Ils sont aussi accusés par Kampala d’être les auteurs de récents attentats sur son sol revendiqué par l’organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP).
Le 19 décembre 2021, les deux armées avaient indiqué avoir détruit leurs bastions et campements dans plusieurs localités en territoire de Beni et dans l’Ituri après des bombardements. Dans un texte officiel, l’armée ougandaise avait alors de son côté indiqué que les opérations allaient « s’intensifier dans différents secteurs, maintenant que les terroristes ont été délogés de leurs anciens bastions ».