Le terrorisme constitue une question épineuse en Afrique de l’Ouest. En déplacement au Ghana, Laurent Gbagbo n’a pas manqué de proposer sa solution en vue de lutter efficacement contre ce fléau.
Laurent Gbagbo plaide une exploration des «contours politiques» du terrorisme
Le terrorisme est une préoccupation majeure dans le monde entier. La montée en puissance des groupes djihadistes dans la sous-région ouest-africaine constitue une véritable épine dans le pied des dirigeants des pays de la sous-région.
Ceux-ci tentent, chacun pour sa part, de trouver une solution durable à ce fléau contre Boko Haram, au Nigeria, ainsi que AQMI (Al Qaida au Maghred islamique) et d’autres groupes terroristes qui font de régulières incursions meurtrières dans la zone des trois frontières Mali, Burkina Faso et Niger.
La Côte d’Ivoire connaît également ces dernières années, des attaques terroristes. Après la première attaque du genre dans la station balnéaire de Grand-Bassam (sud), ce sont les localités du nord ivoirien adossées à la frontière burkinabè, notamment Kafolo, Téhini, Tougbo pour ne citer que celles-là, qui subissent les assauts répétés de ces groupes armés.
La coalition militaire du G5 Sahel tente, tant bien que mal, de faire face à ces terroristes. Les armées ivoiriennes, maliennes et burkinabè travaillent également à faire front commun contre ces terroristes. En Côte d’Ivoire, une académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) a été construite à Jacqueville.
En déplacement au Ghana pour prendre part aux « obsèques de son très proche et regretté ami, feu Kojo Tsikata », le 8 décembre 2021, Laurent Gbagbo a accordé une interview à la chaîne Pan African Television.
Le président du Parti des peuples africain – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a donné sa recette pour combattre efficacement ce fléau et venir définitivement à bout du terrorisme. « Je suis pour que la lutte contre le terrorisme par exemple ne soit pas une lutte particulière à un État ou à un autre. Et je ne suis pas pour qu’on regarde cette lutte-là comme étant uniquement une lutte militaire », a préconisé l’ancien président ivoirien.
Puis, il ajoute : « Il faut que la CEDEAO se réunisse et examine les contours politiques de la solution à apporter aux problèmes du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Politique, économique, social… Voilà autant de choses que je souhaite, mais que la CEDEAO ne fait pas. »
L’exploration de cette autre voie pourrait permettre à la sous-région de se sortir de l’étreinte des groupes terroristes. À moins que ce cri de coeur de ce politicien chevronné soit entendu.