L’ancien ministre, Lazare Koffi Koffi , proche de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, juge illégales et inutilement dangereuses les sanctions de la CEDEAO prises dimanche 9 janvier, à l’encontre du Mali et des autorités de la transition.
Lazare Koffi Koffi proche de Gbagbo fustige les sanctions prises à l’encontre du Mali
Les dirigeants ouest-africains réunis le 9 janvier à Accra dans le cadre d’une réunion extraordinaire ont décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et de suspendre les échanges commerciaux sauf ceux qui concernent les produits de première nécessité. Le président ivoirien, Alassane Ouattara et ses homologues de la CEDEAO ont aussi décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
« Il faut dénoncer ce qui s’est passé hier à Accra. On ne doit pas se taire sur des mesures qui tendent à étouffer tout un peuple au nom de je ne sais quel principe pour résoudre des problèmes politiques. Rien ne peut justifier les décisions d’Accra », s’est insurgé dans une déclaration, l’ancien ministre ivoirien, Lazare Koffi Koffi. Le proche de Laurent Gbagbo juge « illégales, inacceptables et inutilement dangereuses », ces sanctions prises à l’encontre du peuple souverain du Mali.
Lazare Koffi Koffi fait savoir que « depuis que le peuple malien est confronté aux assauts meurtriers des djihadistes et autres forces d’occupation et d’exploitation du Mali appuyés ouvertement par les nations terroristes occidentales en armements et en finances, on n’a pas vu un sommet de la CEDEAO demandant à aller au secours de ce peuple qui perd par dizaines au fil des jours ses dignes et patriotes soldats ». L’ancien exilé politique a également dénoncé l’attitude des dirigeants ouest-africain qu’il soupçonne d’être à la solde des puissances étrangères.
» Cela n’est plus un secret pour personne, et ceux qui en doutaient encore viennent d’être servis, Cette organisation ouest-africaine depuis la crise ivoirienne, ne sert pas les intérêts des peuples (…) On a affaire à une sorte de syndicats de gourous plus soucieux de leur maintien au pouvoir aussi longtemps que possible et non à des chefs nationalistes debout et disposés à défendre les intérêts et autres droits de leurs peuples », a assené l’ancien dignitaire du pouvoir FPI.
Pour rappel, des sanctions similaires avaient été prises par l’institution sous-régionale pour étouffer le régime de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, alors confronté à une crise militaro-politique au lendemain des élections présidentielles calamiteuses de 2010-2011.