Les violences en ligne portant sur les femmes engagées au politique ont été abordées le jeudi 24 février 2022 au cours d’un meet up organisé par l’OIDH (Observatoire ivoirien des droits de l’homme). Fleur Aké M’bo, secrétaire nationale, chargée des nouveaux majeurs au PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire), Désirée Deneo, secrétaire générale de la Ligue ivoirienne des droits des femmes et Sylvia Apata, membre de CPDEFM (Citoyennes pour la promotion et la défense des droits des femmes, enfants et minorités) ont animé un panel.
Violences en ligne : Fleur Aké M’bo partage son expérience
« Violences en ligne à l’égard des femmes engagées en politique : État des lieux et recommandations », tel était le thème du meet up tenu par l’OIDH le jeudi 24 février 2022. À cette occasion, Fleur Aké M’bo a partagé son expérience. La secrétaire nationale, chargée des nouveaux majeurs au PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire) a laissé entendre que les violences subies se manifestent que sur Internet. Pour elle, ces actes dénontent de l’impuissance de leurs auteurs, car n’ayant aucun argument objectif à opposer.
Selon Sylvia Apata, la spécificité des violences en ligne, c’est qu’elles se produisent via les réseaux sociaux. « Aujourd’hui, Internet est facile d’accès. Je suis arrivée à un moment où j’ai fermé mon Messenger », a témoigné la représentante de CPDEFM (Citoyennes pour la promotion et la défense des droits des femmes, enfants et minorités).
Fleur Aké M’bo a profité de l’occasion pour dévoiler la typologie des violences en lignes. Il s’agit notamment des insultes, des propos dégradants, de l’intimidation, des fake news et des deep fake. Pour sa part, Désirée Deneo a insisté pour mettre en relief les conséquences de ces violences sur la famille de la femme victime de la violence en ligne. Elle a également fait des recommandations pour lutter contre ces agissements. La secrétaire générale de la Ligue ivoirienne des droits des femmes a appelé à prendre au sérieux ces menaces en ligne, à sensibiliser les populations et à former les policiers et les gendarmes à recevoir les plaintes des femmes victimes.
Il faut noter que ce meet up visait à faire l’état des lieux des violences contre les femmes engagées en politique, à analyser les effets des violences en ligne sur la participation politique des femmes, à proposer des stratégies pour atténuer les violences en ligne contre les femmes engagées en politique.