Depuis quelques jours, les chaînes de télévision occidentales présentent en boucle, des corps de personnes qu’auraient massacrées les russes en Ukraine, après leur repli, dans la localité de Boutcha, à environ 30 km au nord-ouest de Kiev, la capitale ukrainienne.
Massacre de Boutcha en Ukraine: Que gagneraient les russes à laisser des morts derrière eux, sans prendre soin de les dissimuler ?
Si à première vue, on peut être horrifié de voir ces corps qui jonchent les rues de la ville, on ne peut s’empêcher de se poser des questions quant à la véracité des accusations et surtout des allégations des chaînes de télévision, affirmant que ces massacres sont le fait des russes.
• Que gagneraient les russes à laisser des morts derrière eux, sans prendre soin de les dissimuler ?
• Etaient-ils si acculés par l’armée ukrainienne, au point de s’enfuir en laissant des morts dont on aurait fini par les accuser d’en être les auteurs ? • Ces civils n’étaient-ils pas des gens en armes, d’autant plus qu’il y a eu une distribution massive d’armes aux civils pour mener la résistance contre les russes ?
• S’agit-il d’un montage à l’effet d’émouvoir l’opinion et faire fléchir certains pays qui hésitent à se joindre à l’Union Européenne et aux Etats-Unis pour condamner ou sanctionner la Russie ?
• A qui profiterait un tel massacre ?
La thèse du montage revient de façon récurrente, parce que le monde est familier de ces grandes annonces des médias relatives à des crimes contre l’humanité, qui se sont à la fin avérées être de fausses informations montées de toutes pièces, pour des objectifs précis Ainsi, en 1989, à la veille du réveillon de Noël, le monde entier découvrait avec horreur, à travers les médias, les images d’un charnier de plus de 4000 corps, à Timisoara, en Roumanie. L’émotion était à la dimension de l’horreur qu’il a été donné de voir. Le président Nicolae Ceausescu, qui venait de perdre le pouvoir accusé, fut l’objet de toutes les condamnations et traité de tous les noms.
On découvrira plus tard que ce charnier était un grossier montage. Les corps avaient été déterrés d’un cimetière voisin, rassemblés et filmés pour accuser Nicolae Ceausescu, présenté comme un dictateur. L’affaire de Timisoara a véritablement jeté le discrédit sur les médias qui n’avaient de cesse d’appeler à des actions fortes contre l’ex- président roumain. Que dire de l’Irak ? Sans retenue, ces mêmes médias ont consacré des éditoriaux sur l’Irak qui détiendrait des « armes de destruction massive », après que le Secrétaire d’Etat américain, Collin Powell a présenté « la preuve » à la tribune de l’Onu.
« Le dernier développement de la situation en Ukraine, laisse beaucoup de monde dubitatif »
Après avoir mis l’Irak en lambeaux, il est apparu aux yeux de tout le monde, qu’il s’agissait d’un gros mensonge auquel la presse a fait un large écho et qui a permis aux Etats-Unis de se débarrasser de Saddam Hussein. En 2013, en Syrie, alors que la rébellion soutenue par la France et les Etats-Unis, était en totale déroute dans la Ghouta orientale, le gouvernement syrien fut accusé d’avoir procédé à des bombardements au gaz des populations civiles. Ce qui nécessiterait des frappes punitives de la part des occidentaux. La présence dissuasive de la Russie, l’enraya. Même s’il eut après un baroud d’honneur. Mais il s’est avéré plus tard, que ce ne fut qu’une mise en scène pour se donner des moyens de punir Bachar Al Assad, le président syrien.
La liste de ces fausses informations, présentées avec délectation par les médias occidentaux, à l’effet de toucher les âmes sensibles, d’émouvoir les téléspectateurs et de conduire à des actions, pour des objectifs précis, préalablement définis, n’est pas exhaustive. Et c’est en cela que le dernier développement de la situation en Ukraine, laisse beaucoup de monde dubitatif. Il est désormais difficile de prendre pour argent comptant, de telles informations sur des situations qui surviennent opportunément, et abondamment relayées par les médias, sans recul et sans opinion contradictoire. Surtout quand il s’agit de la Russie. En tout état de cause, demain nous situera.
Demain est certes un autre jour, mais demain arrive toujours et l’ivraie sera séparée du vrai.