Les Etats-Unis désavouent la CEDEAO et font bloc derrière le Mali autour du nouveau Calendrier de la transition de 24 mois, annoncé, mercredi, par les autorités militaires à Bamako.
Washington d’accord pour que la junte au Mali rende le pouvoir en 2024
Les Etats-Unis désavouent la CEDEAO et s’allient sur le nouveau calendrier de la transition au Mali. Dans un comminiqué devoilé, vendredi, ils affirment reconnaitre “l’annonce par le gouvernement de transition du Mali d’un calendrier de transition de 24 mois à partir de mars 2022”. “Nous exhortons le gouvernement malien de transition à prendre des mesures soutenues et tangibles en vue de la tenue d’élections, y compris des points de référence détaillés et l’adoption rapide de la loi électorale. Des processus transparents et inclusifs qui respectent les diverses perspectives et les libertés fondamentales sont essentiels pour construire une base solide pour l’avenir”, lit-on dans le communiqué..
Les États-Unis réitèrent notre engagement à soutenir les processus de transition afin de favoriser un avenir de gouvernance démocratique responsable pour le peuple malien. Et invite la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à poursuivre son engagement avec les autorités maliennes afin de soutenir les efforts visant à rétablir l’état constitutionnel. Nous encourageons le Mali et la CEDEAO à parvenir à un accord en particulier sur un mécanisme de suivi robuste avec des points de référence tangibles pour le reste de la transition.
Lundi dernier, la junte « coupe l’herbe sous le pied » de la CEDEAO en annonçant une transition de deux ans, soit en 2024 avant de rendre le pouvoir aux civils. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a signé le décret lu à la télévision d’État et stipulant que « la durée de la transition (serait) fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ». Un choix d’autant plus surprenant que la junte malienne envisageait encore, en février dernier, de rendre le pouvoir aux civils, mais après une transition de cinq ans – ce que la CEDEAO avait alors qualifié de délai « totalement inacceptable ». Les discussions s’étaient depuis poursuivies entre le gouvernement de transition malien et l’organisation ouest-africaine, sans pour autant parvenir à un consensus sur une date.