Le pouvoir politique précédent de la Côte d’Ivoire qui a toujours combattu toute forme antidémocratique d’accession au pouvoir d’Etat enchante aujourd’hui le coup de force de la junte militaire au Mali.
L’union sacrée des Ivoiriens aurait dû prévaloir dans le bras de fer qui s’est engagé entre le Mali et la Côte d’Ivoire
Le paradoxe, c’est qu’il s’évertue à trouver des circonstances atténuantes des argumentations quasi pathétiques pour justifier la forfaiture. Quelle incongruité ! Le comble, c’est la manifestation de joie, de réjouissance de certains ivoiriens à l’endroit de la junte militaire qui a arrêté et mis en détention 49 militaires ivoiriens détachés au contingent de la MINUSMA chargé de la sécurisation des activités aéroportuaires du Mali. Ils sont accusés d’être des mercenaires dont la mission serait de déstabiliser et renverser le régime militaire au pouvoir.
Or l’union sacrée des ivoiriens aurait voulu que dans le bras de fer qui s’est engagé entre le Mali et la Côte d’Ivoire suite à l’arrestation des soldats ivoiriens, que la Côte d’Ivoire soit héroïquement défendue par toutes ses filles et tous ses fils, dont rien ne devrait briser devant l’ennemi l’union sacrée et qui devraient être aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur et dans une même foi patriotique. Hélas ! La politique est passée par-là.
Une contribution de Idriss DAGNOGO, Ivoirien résidant en France.