La Chine voit d’un bon œil les ambitions de l’Algérie d’adhérer à la famille des BRICS, le groupe des nations émergents regroupant le Brésil, la Chine, l’Afrique du Sud, la Russie, l’Inde. C’est ce qui ressort de l’entretien entre le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi et son homologue algérien, Ramtane Lamamra en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
BRICS: La Chine soutient l’Algérie
En brouille avec la Maroc et d’autres nations Arabes, l’Algérie veut prendre une place prépondérante dans la sphère géopolitique. Cette nation du Maghreb qui se veut pionnière du non-alignement veut consolider son statut au détriment de la cour que lui fait le duopole : le monde occidental et la Russie. Et pour cela, Alger a manifesté son intention d’intégrer le groupe des BRICS et peut compter désormais sur un soutien de taille, celui de la Chine.
« La Chine soutient l’Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion la famille des BRICS », a indiqué M. Wang, cité dimanche par l’agence Chine Nouvelle, au terme de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra en marge de la 77 éme Assemblée générale des Nations Unies.
Acronyme anglais des 5 pays membres fondateurs de l’organisation, le BRICS a été lancé en 2011.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que son pays est disposé à travailler inlassablement avec l’Algérie dans la construction d’une paix mondiale.
Abdelmadjid Tebboune tient à ce projet d’adhésion
Depuis quelques années, l’Algérie multiplie les actions pouvant renforcer sa notoriété sur la sphère internationale.Son projet d’adhésion aux BRICS s’inscrit dans ce cadre. En juillet dernier à l’occasion d’un entretien avec la presse, le président Abdelmadjid Tebboune avait déclaré pour la première fois que son pays envisage intégrer le BRICS parce qu’ils constituent une puissance économique et politique. « L’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles » avait lancé le chef de l’Etat algérien.