Au Burkina Faso, les manifestations ont repris ce vendredi 18 novembre pour demander à la France de rappeler son ambassadeur accrédité dans le pays. En août dernier, ils l’ont signifié dans une lettre remise aux responsables du camp Bila Zagré.
Vers une rupture des relations bilatérales entre la France et le Burkina Faso?
Des jeunes manifestants sont descendus devant l’ambassade de France au Burkina Faso, ce vendredi matin, pour réclamer le départ l’armée française ainsi que de l’ambassadeur français. Après une mobilisation au niveau du Stade municipal, les manifestants se sont réunis devant l’Ambassade France, pendant plusieurs minutes avant de prendre la direction de Kamboinsé où se situe une base militaire française.
Selon la presse locale, certains des manifestants sont revenus au niveau du rond-point des Nations Unies ainsi que devant l’Ambassade de France. Ces derniers ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par des militaires français. C’est un équipage de militaires burkinabè, venu devant l’ambassade de France qui va tenter de ramener le calme par la discussion avec les jeunes surexcités.
Ces manifestations interviennent au moment où le Groupement de Forces du Secteur Ouest et Sud (GFSOS) a conduit une importante opération de sécurisation dans les zones de KOUMBIA (Province du Tuy, région des Hauts-Bassins) et BOROMO (Province des Balé, région de la Boucle du Mouhoun).
L’opération qui a mobilisé plusieurs unités tactiques, avait pour objectif de traquer les individus armés qui effectuent depuis quelques temps des incursions dans certaines localités de la zone, troublant la quiétude des populations.
Débutée depuis fin septembre, l’opération se poursuit avec un bilan enregistré à ce jour de 21 terroristes neutralisés, de l’armement, des munitions et une quinzaine de motos récupérés, ainsi que des moyens de communication.