La question de la CMU (Couverture maladie universelle) était à l'ordre du jour lors de la conférence de presse de Patrick Achi le lundi 21 novembre 2022. Le Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire a fait de nouvelles précisions.
Côte d'Ivoire : Patrick Achi dévoile les ambitions derrière la CMU
Patrick Achi a animé une conférence de presse le lundi 21 novembre 2022 à l'auditorium de la Primature au Plateau. Au cours des échanges avec les hommes et femmes de média, le chef du gouvernement ivoirien est revenu sur la question de la CMU qui a fait couler beaucoup d'encre.
Le Premier ministre d'Alassane Ouattara a rappelé que le président ivoirien "a dans son programme Côte d'Ivoire 2030 un élément majeur qui est d'améliorer l'espérance de vie des Ivoiriens pour passer de 57 ans à 67 ans". Selon l'ex-secrétaire général de la présidence de la République, la CMU est cet outil qui va permettre d'atteindre ces objectifs.
"La CMU, cet instrument qui va donc être un outil pour atteindre ces objectifs, est basée sur trois principes essentiels. Le premier principe, extrêmement important, c'est celui de la solidarité. On ne peut pas dans un pays qui est développé, qui a les performances que nous avons atteintes aujourd'hui, regarder que les populations fragiles, les moins nanties, meurent de maladies bénignes. 80 % des mortalités portent sur 10 à 20 % des pathologies qui sont des maladies bénignes", a fait remarquer Patrick Achi.
Le conférencier a également noté que le deuxième principe est le principe de l'universalité. "On est tous concernés. C'est une question d'éthique, c'est une question morale. Ce n'est pas un problème de gouvernement, ce n'est pas un problème d'individus. Ou qu'on soit, on est concerné par ça (...) Chacun d'entre nous doit contribuer de façon obligatoire. C'est ce qui se fait dans beaucoup de pays où des principes équivalents existent", a poursuivi M. Achi.
Pour lui, "le caractère d'universalité qui consacre l'obligation et le caractère obligatoire de la Couverture maladie universelle est consacré dans la loi". "Il n'a pas débuté hier. Il a été voté. Ce qu'on a fait maintenant, c'est qu'avant de pouvoir effectivement le lancer en grandeur nature, il faut que les gens qui disposent de la carte puissent lorsqu'ils l'ont, avoir les soins qu'il faut. Il faut que le système sanitaire ait atteint le niveau qui lui permet d'être capable de donner aux personnes qui se sont enrôlées et qui cotisent la possibilité de bénéficier des soins qu'ils sont en droit d'attendre", a-t-il avant de souligner que le troisième principe est celui de l'efficacité.