La Direction de l‘animation, de la promotion et du suivi des Comités de gestion des établissements scolaires publics (DAPS-COGES), structure sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, initie depuis le lundi 28 jusqu’au mercredi 30 novembre 2022, à Agboville, un atelier de sensibilisation et d’information des responsables des structures éducatives. Et ce, pour une appropriation réussie des reformes du COGES.
Agboville: Un atelier de sensibilisation et d’information organisé pour une appropriation réussie des reformes du COGES
« Nous sommes à Agboville pour une pré-validation des acteurs directs du manuel de procédures. Il s’agit donc, ce matin avec les directeurs régionaux de regarder de près les textes réglementaires du COGES, faire des suggestions. Et, nous pensons qu’à partir de 2023, tout le monde sera sur le même niveau d’information. Mieux, c’est le manuel de procédures, qui sera désormais notre boussole à l’échelle nationale », a souligné le directeur de la DAPS-COGES, Dr Kouadio Kouamé David.
Pour rappel, c’est en janvier 1995 que l’État de Côte d’Ivoire a instauré par une loi, les COGES avec la participation active et effective des communautés dans la gestion scolaire. Tout est parti, selon lui, de la décision du président de la République, Alassane Ouattara de supporter les charges que portaient les parents d’élèves dans les établissements scolaires en supprimant définitivement les levées de cotisations que prélevaient les COGES. « Cette mesure a bouleversé notre façon de faire les choses. Hier, c’était les parents d’élèves qui levaient les cotisations pour aider l’État. Dans son rôle régalien, aujourd’hui, l’État a décidé de faire en sorte que les parents n’aient plus à payer pour chacun des enfants des cotisations. C’est ce qui bouleverse l‘univers des COGES. Parce que, désormais ce sont des derniers publics, les règles de décaissement doivent être observées », prévient Dr Kouadio Kouamé David. Et d’ajouter : « Aucun décaissement ne se fera dans l’avenir sans une assemblée générale présidée par les ministres gouverneurs, les présidents de Conseils régionaux et les maires. C’est une exigence et une innovation majeure. Ce qui implique inéluctablement des modifications des textes. Aujourd’hui, les préfets font partie du dispositif de contrôle. Chaque trimestre, les directeurs régionaux et les inspecteurs d’enseignement primaire doivent transmettre les rapports des comités de gestion sur l’utilisation des fonds aux préfets. Si vous ne le faites pas, vous êtes en faute ».
À en croire, le premier responsable de la DAPS-COGES, les chefs d’établissements du secondaire ont eu leurs capacités renforcées lors de leur séminaire de rentrée, qui s’est tenue le 24 octobre dernier, au lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro.
Ouvrant la session, le préfet de la région de l’Agnéby-Tiassa, préfet du département d’Agboville, Sihindou Coulibaly a souhaité de fructueux travaux aux participants afin que, l’école ivoirienne retrouve ses lettres de noblesse. « Le manuel de procédures de gestion des COGES révisé, qui vous sera soumis pour amendements, ainsi qu’à l’ensemble des autres parties, permettra in fine de stabiliser la gestion et l’encadrement de cet outil. C’est pourquoi, je voudrais au nom du ministre de l’Éducation nationale, vous engager à produire des réflexions dignes d’une volonté de faire émerger l’école de qualité avec un COGES, outil de développement et d’épanouissement de la communauté éducative », a instruis l’autorité préfectorale.
Le manuel de procédures de gestion administrative, matérielle, financière et comptable du COGES ; la vie scolaire et l’assainissement de l’environnement scolaire, sont autres les principales communications qui vont meubler ces 3 jours de renforcement des capacités des responsables de l’école.
Tizié TO Bi
Correspondant régional