Arsène Touho s’est prononcé suite à la destruction, dans la région de la Mé, à Adzopé, d’affiches à l’effigie de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo, par ailleurs président du Parti des peuples africains (PPA-CI). Le juriste ivoirien met le RHDP (parti au pouvoir) et le PPA-CI face à leurs responsabilités respectives. Son décryptage!
Arsène Touho craint que la Côte d’Ivoire ne retombe dans la configuration bipolaire de 2011 opposant partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo
L’acte est posé et la vidéo d’une certaine « réunion stratégique » semble le revendiquer. Tout cela a au moins le mérite de nous renseigner et de nous prévenir sur les hostilités qui s’expriment à l’égard du président du PPA-CI dans la région de la Mé. Il faut maintenant réagir et c’est une question de responsabilité partagée.
Les autorités administratives et policières
Il faut absolument qu’une réponse soit donnée par la police et les autorités administratives de la région. L’enquête est une évidence mais il faut surtout une communication d’urgence de la part de la police pour atteindre 2 objectifs :
1. Montrer au camp hostile qu’elle recherche les auteurs et qu’elle est désormais aux aguets pour arrêter ceux qui vont tenter de refaire la même chose.
2. Rassurer les militants du PPA-CI pour qu’ils restent dans les préparatifs de l’accueil de leur président et qu’ils ne basculent pas plutôt dans les préparatifs d’un affrontement défensif voire offensif.
Les responsables politiques
Le RHDP à qui l’on attribue l’appartenance politique des activistes (à tort ou à raison) doit produire une communication pour prendre ses distances vis-à-vis de ces actes. Cela aura pour impact de montrer que ces activistes violents n’auront pas le soutien politique du parti.
LE PPA-CI : les responsables de ce parti doivent s’abstenir de propos de défiance pour au moins 2 raisons stratégiques :
1. Tenir des discours guerriers c’est alimenter la tension qui va détourner les militants et responsables de l’essentiel qui est l’organisation de l’activité ;
2. Un environnement de tensions va donner aux autorités policières et préfectorales l’argument sécuritaire de risque de troubles à l’ordre publique pour annuler les autorisations accordées. Il ne sert à rien de rappeler ce qui est considéré comme les actes de bravoure de Gbagbo parce que de toutes les façons ce n’est pas lui qui va se battre avec les populations hostiles si y a palabres.
La société civile
C’est de tirer la sonnette d’alarme pour que la Côte d’Ivoire ne retombe pas dans la configuration bipolaire de 2011 opposant partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo. Et c’est ce que je viens de faire à ma façon. CORDIALEMENT !!!!
NB: Le titre est de la rédaction.