
Assalé Tiémoko a de sérieux griefs contre Canal +. Le député-maire de Tiassalé a ouvertement critiqué le monopole de la chaine de télévision en Côte d'Ivoire.
Côte d'Ivoire : Ce que Assalé Tiémoko reproche à Canal +
Le député-maire de la localité de Tiassalé n'est pas passé par quatre chemins pour cracher ses vérités à Canal +. En effet, Assalé Tiémoko a rappelé qu'il a salué "la volonté de notre gouvernement d'ouvrir le secteur de l'audiovisuel à des initiatives privées par la création de médias ivoiriens privés et gratuits".
Cependant, le journaliste d'investigations fait remarquer l'absence d'une réglementation alerte et vigoureuse qui conduit un seul opérateur à se positionner dans une situation monopolistique.
"Les ravages de ce monopole sont tels que, dans quelques mois, dans quelques années, en tout cas dans un temps pas si lointain que cela à l'échelle humaine, tous les promoteurs de médias privés ivoiriens mettront la clé sous le paillasson. Notre pays a conventionné l'installation de "Canal+" sur notre sol depuis plusieurs décennies. À l'évidence, cette convention, soit, elle est complètement dépassée, soit elle n'est pas appliquée par "Canal+", a mentionné M. Tiémoko dans une publication sur sa page Facebook.
Pour le député ivoirien, "il n'est pas normal que les abonnés ivoiriens de ce groupe qui supportent déjà des prix prohibitifs qui ne sont pratiqués ni en France, ni dans de nombreux pays africains, soient privés en plus, de la chaine nationale publique, en cas de retard dans le renouvellement de leur abonnement, alors qu'il y a des chaînes étrangères qui continuent à émettre".
Assalé Tiémoko estime que pendant qu'en France la concurrence est réglementée, en Côte d'Ivoire Canal + s'offre "plusieurs chaînes gratuites comme "A+ Ivoire", "Nollywood", "Novelas", etc., qui captent à elles seules plus de 90 % de la publicité nationale, au détriment des chaînes privées nationales gratuites".
Le patron de presse a également invité le ministère de la Communication à tenir un séminaire sur l'économie de l'audiovisuel en Côte d'Ivoire. L'objectif pour lui est de permettre aux acteurs du secteur de "remettre tout à plat et de proposer une nouvelle réglementation qui préserve les intérêts de tous".