La décision du président Alassane Ouattara d'engager l'armée ivoirienne dans une opération militaire au Niger transgresse la constitution ivoirienne, selon Simone Gbagbo.
Simone Gbagbo s'oppose à l'engagement de l'armée ivoirienne au Niger
La Côte d'Ivoire fait partie des pays qui vont engager leurs armées dans une éventuelle opération militaire au Niger. Jeudi du retour du sommet de la CEDEAO, le président Alassane Ouattara a assuré que notre pays déploiera "un bataillon" de 850 à 1.100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment, et que "d'autres pays" les rejoindront. Le Chef de l'Etat dit avoir déjà donné les instructions nécessaires dans ce cadre.
Pour l'ancienne Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, cette décision transgresse la constitution ivoirienne. '' Le président Alassane Ouattara a décidé au cours d'une réunion du Conseil national de Sécurité tenue le 02 août 2023, d'engager l'armée ivoirienne dans l'intervention militaire de la CEDEAO contre la République du Niger. Cette décision transgresse la constitution ivoirienne qui dispose en son article 104 : la déclaration de guerre est autorisée par le parlement. En cas de désaccord entre les deux chambres, la décision appartient à l'Assemblée nationale '', a soutenu la présidente du Mouvement des générations capables (MGC).
À en croire l'ancienne députée, le chef de l'Etat aurait dû obtenir l'accord préalable du parlement avant d'engager le pays dans cette guerre. "Je demande qu'à aucun moment l'armée de Côte d'Ivoire ne soit utilisée ni par l'Etat ivoirien, ni par la CEDEAO pour mener une guerre au Niger contre l'armée nigérienne et le peuple nigérien", a mis en garde Simone Ehivet Gbagbo.