Eddie Komboigo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ex-parti au pouvoir au Burkina, a suggéré mercredi que le vote des Burkinabè de l’étranger prévu à partir de 2020, puisse se faire avec la carte nationale d’identité, la carte consulaire ou le passeport, lors d’une conférence de presse.
Le CDP, ex- parti au pouvoir au Burkina propose la carte consulaire pour le vote des électeurs de la diapora burkinabè en 2020.
« Toutes les parties doivent accepter que nos frères et sœurs de l’étranger puissent voter sur la base de la CNI, de la carte consulaire et du passeport », a dit M. Komboigo, espérant que le vote des Burkinabè de l’étranger « soit une réalité » en 2020.
Rappelons que le coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED, une organisation de la société civile burkinabè), Pascal Zaïdaa avait soutenu face à la presse, que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) était « techniquement prête » pour assurer le vote des Burkinabè de l’étranger à partir de 2020.
« La CENI est techniquement prête », a affirmé M. Zaïda, invitant le gouvernement à « prendre toutes les dispositions pour que le vote des Burkinabè de l’extérieur soit effectif et sans condition en 2020 »
Fin avril, le président burkinabè Roch Kaboré a rencontré l’opposition et la majorité présidentielle pour discuter notamment des modalités du vote des Burkinabè de l’étranger.
Certains acteurs de l’opposition et de la société civile, qui dénoncent, entre autres, un retard dans les réformes nécessaires du code électoral et une absence de coordination entre la CENI et le gouvernement, craignent que le vote de la diaspora ne soit pas effectif aux élections de 2020.
La diaspora burkinabè est forte de plusieurs millions de personnes. En Côte d’Ivoire, qui abrite la plus importante communauté burkinabè en Afrique, ils sont plus de trois millions à y être installés.