Moussa Ramat, ancien maire de Fotokol, est sorti de prison ce jeudi après avoir passé trois ans et trois mois derrière les barreaux. Il était accusé de complicité avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram.
Libération de Moussa Ramat, l’ex-maire de Fotokol
C’est en septembre 2014, à Fotokol, ville située dans l’Extreme-Nord du Cameroun, que Moussa Ramat a été arrêté puis incarcéré à la prison centrale de Kondengui. L’ancien maire était accusé d’avoir fourni des armes à Boko Haram et participé à la commercialisation de produits pillés par les combattants du groupe Boko Haram, auteur de plusieurs attentats dans le nord du pays.
L’affaire vient de connaitre un dénouement plus ou moins heureux pour la défense. Le tribunal militaire de Yaoundé a en effet annoncé l’acquittement de Moussa Ramat le 28 décembre dernier. Moussa Ramat est définitivement sorti ce jeudi 4 janvier après avoir passé une semaine de plus en prison. « Je confirme sa libération. Il a été libéré » a affirmé Me Eugène Balemaken, avocat de la défense, selon Jeune Afrique.
À noter que la sortie de l’ancien premier magistrat est la deuxième libération de présumé terroriste en espace de deux semaines au Cameroun. Le 22 décembre dernier, le correspondant en langue haoussa de la radio française RFI, Ahmed Abba, accusé de « complicité d’actes de terrorisme » et « non-dénonciation d’actes de terrorisme », avait été libéré après 29 mois de détention. Ces deux libérations relancent la question de la poursuite des présumés terroristes au Cameroun.
Il faut souligner que l’extrême Nord du pays, frontalier avec le Nigeria, est devenu une zone privilégiée des attaques de Boko Haram. Le lundi 11 décembre dernier, au petit matin, un kamikaze s’est fait exploser à l’entrée d’une mosquée à Kerawa causant la mort de trois fidèles. En octobre dernier, ce sont onze civils qui ont été égorgés par des jihadistes près de la ville de Mora.