Préoccupé par la crise au Togo, le Président guinéen Alpha Condé a invité les cadors de l’opposition togolaise à Conakry en vue de fixer les prémices d’un dialogue politique. Après concertation des parties prenantes, le Chef de l’État guinéen a proposé une date pour le début des pourparlers.
Alpha Condé propose une date pour la sortir de crise au Togo
Le dialogue politique destiné à mettre fin à la crise au Togo sera-t-il définitivement acté ? Tout porte à le croire après la récente déclaration du président guinéen Alpha Condé qui joue le rôle de médiateur dans cette affaire.
En effet, depuis le début de la semaine, le chef de l’État guinéen recevait les opposants togolais Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Tikpi Salifou Atchadam et Jean-Pierre Fabre pour trouver avec eux des moyens de relancer les négociations entre gouvernement et opposition. Au terme des échanges, le président de l’Union africaine (UA) dit avoir proposé un dialogue entre le 23 et le 26 janvier 2018.
Si le calendrier des pourparlers est désormais fixé, il reste à savoir si les deux parties sauront faire taire leurs différends politiques et sortir le Togo de l’impasse. Les 14 partis de la coalition attendent des gestes forts de la part du Président Faure Gnassingbé. Ils réclament entre autres la libération des prisonniers politiques, la levée de l‘état de siège ainsi que de l’interdiction de manifester dans trois villes du pays (Mango, Bafilo et Sokodé).
De son côté, le Gouvernement qui a plusieurs fois invité l’opposition à des discussions inclusives reste campé sur sa position et appelle toujours au référendum même après le dialogue. Le problème, c’est que si le projet de révision de la Constitution est voté, il permettra au président Gnassingbé, qui a succédé en 2005 à son père, au pouvoir 38 ans, de briguer un 4e, un 5e et plus de mandats. Ce que l’opposition togolaise refuse, estimant qu’il faut limiter la Constitution en vue de permettre à d’autres intelligences de venir donner le meilleur d’elles-mêmes à la tête du pays.