Vincent Timbindi Dabilgou est le nouveau ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la Sécurité routière du Burkina Faso. Il a été nommé hier mercredi 31 janvier 2018 à l’issue du décret n2018-0035/PRES/PM portant remaniement du gouvernement.
Vincent Timbindi Dabilgou et les chantiers de l’aviation civile
Il remplace à ce poste le ministre Souleymane Soulama. C’est ce dernier qui a accompagné, en mai 2017, le processus de rétrocession d’ Air Burkina à l’État après désistement du groupe AKFED, l’actionnaire majoritaire.
Président de la formation politique NTD (Nouveau Temps pour la Démocratie) et allié politique du président de la République Rock Marc Christian Kaboré, Vincent Timbindi Dabilgou est un habitué de la haute administration. Il a été tour à tour député, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme sous l’ancien président Blaise Compaoré et Président du Conseil d’Administration de la Société d’Économie mixte « BAGREPOLE ».
Cet ingénieur de génie civil amène avec lui une riche expérience professionnelle et des qualités exceptionnelles de manager et leader de groupe, lesquelles seront grandement utiles pour la redynamisation de l’aviation civile au Burkina Faso.
Le désormais ministre des Transports aura, pour ce qui concerne le secteur de l’aviation, la lourde responsabilité de relancer la compagnie nationale Air Burkina qui cherche urgemment des partenaires stratégiques pour sa recapitalisation. Avec 02 avions de type Embraer, Air Burkina peine en effet à s’établir un modèle économique efficace.
Vincent Dabilgou sera en premier plan dans l’encadrement des efforts de modernisation des infrastructures aéroportuaires afin de rendre le Burkina Faso plus compétitif. Le pays fait partie des 23 États qui ont officiellement lancé le Marché Unique du Transport Aérien en Afrique (MUTAA) le 28 janvier dernier.
Il trouvera également sur sa table le dossier de la construction du nouvel aéroport de Donsin (ville de la province de Boulgou) dont les études d’avant-projet sont déjà terminées. Situé à 30 kilomètres au nord de Ouagadougou, le nouvel aéroport dont le coût global est estimé à 300 milliards de F CFA est prévu entrer en service en juin 2021.
En sa qualité d’ancien ministre et fin connaisseur des us diplomatiques, Vincent Dabilgou sera enfin amené à défendre la candidature du Burkina Faso qui a postulé l’an dernier pour abriter le siège de l’agence communautaire de supervision de la sûreté de l’aviation civile de l’UEMOA.