La ville de Bamenda était le théâtre, ce vendredi, d’une opération de bouclage de l’armée camerounaise après l’assassinat d’un soldat jeudi soir.
Bamenda, ville morte ce vendredi après le meurtre d’un soldat
Bamenda est une ville située dans la région anglophone, au nord du Cameroun. Cette région ne digère toujours pas l’arrestation des leaders sécessionnistes qui luttaient pour que l’Ambazonie devienne un État officiel.
Et depuis, les tensions aboutissant souvent à des violences entre populations locales et l’armée nationale s’exacerbent au fil du temps. Les populations accusent l’armée de commettre des exactions contre elles. Accusation que rejettent les responsables militaires qui accusent à leur tour les ressortissants des localités anglophones d’être à la base des tensions persistantes.
Suite au meurtre de ce soldat camerounais, les forces armées camerounaises ont déployé un impressionnant dispositif militaire dans la ville de Bamenda et procédé au survol du territoire anglophone par des avions de guerre.
« Il y a des opérations de bouclage comme c’est le cas lorsqu’il y a des faits qui se produisent sur le terrain. Elles peuvent être en lien avec ce meurtre. C’est-à-dire lorsque vous avez un meurtre quelque part, lorsque vous avez une situation quelque part, on essaye de boucler la zone qui est étudiée. On recherche des indices pour voir si on peut arriver à mettre la main sur le suspect. La seule chose que je puisse vous dire, c’est que même si jamais il y a des arrestations, elles vont se faire dans le cadre de la légalité et dans le respect des droits de chacun », a expliqué le colonel Didier Badjeck, porte-parole du ministère de la Défense.
Cette opération militaire a par conséquent provoqué une panique généralisée au sein de la population qui craignait, du reste, des représailles de l’armée.