En raison de l’instabilité dans les régions anglophones du nord Cameroun, un couvre-feu a été instauré en vue d’y restaurer la sécurité. Mais cela n’a pas empêché des individus non encore identifiés de massacrer des gendarmes et enlever un sous-préfet.
Les violences se perpétuent en régions anglophones
Les violences dans les régions anglophones sont encore montées d’un cran, et ce, malgré le couvre-feu instauré depuis samedi. Ce dimanche, le colonel Didier Badjeck, par ailleurs porte-parole du ministère de la Défense, a encore annoncé la mort de trois (03) gendarmes à Kembong, un village du sud-ouest du pays, par plus d’une dizaine d’assaillants non encore identifiés.
En outre, dans la partie sud de la région de Bamenda, plus précisément dans la ville de Batibo, le sous-préfet a été enlevé par des inconnus. Sa voiture totalement détruite a été retrouvée plus tard dans un village, selon les témoignages de l’Honorable Joseph Mbah-Ndam, député de Bamenda. La victime de ce rapt reste jusque-là introuvable, car ses ravisseurs l’on conduit vers une destination inconnue.
Notons à toutes fins utiles que sur les réseaux sociaux, des sécessionnistes avaient menacé de perturber la fête de la jeunesse qui devrait se tenir ce dimanche en régions anglophones. Cette fête a été instaurée en commémoration du référendum aboutissant à l’union des régions francophones et anglophones du Cameroun en 1961. Elle a été officialisée en 1965, et célébrée depuis lors, tous les 11 février au Cameroun.
A en croire le colonel Badjeck, le calme est revenu sans autre perte en vie humaine. Toutefois, lesdites régions sont sous haute surveillance et le couvre-feu instauré le samedi dernier devrait se prolonger d’une semaine pour éviter d’autres incidents dans cette partie du Cameroun.